– A Mila, particulièrement suivie dans les secteurs de la santé et de l'éducation, la grève, à laquelle a appelé la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (Cnsafp), s'est poursuivie hier avec la farouche détermination des grévistes de ces deux secteurs de mettre la pression sur les pouvoirs publics pour la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. Le porte-parole du Snpsp, Yacine Boukhebouz, a qualifié «de succès retentissant le mouvement de protestation qui a paralysé hier encore la majorité des établissements hospitaliers de la wilaya». Les animateurs de l'Unpef affirment de leur côté que «le débrayage a gagné en ampleur suite au ralliement de dizaines de fonctionnaires de l'éducation, affichant un taux de 78%». – A Skikda, la grève des syndicalistes de la santé ne semble pas s'essouffler ; bien au contraire, «le taux de débrayage a atteint les 100% au niveau des hôpitaux de Skikda, Azzaba et El Harrouch, suivi de très près par celui de Collo avec 80%», selon les déclarations du président de la région est des praticiens de la santé. Les syndicalistes de l'Unpef n'ont pas dérogé à la règle puisqu'un taux de 56% a été enregistré au niveau de la wilaya. «La commune de Ben Azzouz arrive en tête avec 90% de grévistes», a expliqué M. Houiène, représentant du syndicat. – A Oum El Bouaghi, le mouvement de grève s'est poursuivi hier, notamment à l'hôpital Zerdani Salah de Aïn Beïda, où le taux était de 82% pour les praticiens spécialistes, alors que celui des médecins généralistes a dépassé les 90%. Un sit-in des médecins grévistes a eu lieu à l'intérieur de l'hôpital. – A Sétif, le secteur de l'éducation a enregistré, au premier jour de grève, une participation de 67,28% pour 21 établissements ; au deuxième jour, l'on note l'implication de 33 établissements avec un taux de 69,69%. Du côté de la santé, au CHU, on a relevé 100% de participation dans tous les services parmi le personnel médical et entre 80 et 90% au niveau des polycliniques de la ville de Sétif. La dernière journée de l'action de protestation verra le rassemblement pacifique des grévistes aux portes du CHU Saâdna Abdenour. – A Annaba, le mouvement de débrayage s'est accentué au deuxième jour. De 65% avant-hier, le mouvement est passé à un taux de 70%. C'est le secteur de la santé qui a été «contaminé» par ce mouvement. En effet, 394 des 1014 médecins, toutes spécialités confondues, sont en grève. Selon l'inspection du travail de la wilaya, seuls les paliers primaire et moyen ont été concernés par cette grève de trois jours. Selon elle, sur 2655 enseignants, 372 ont répondu à l'appel. – A Constantine, le secteur de l'enseignement a connu une entame mitigée le premier jour de grève. L'on note au deuxième jour de débrayage les taux de 39% pour le secondaire, 42% pour le moyen et un taux variant entre 22 et 30% pour le primaire, selon des représentants du Snapest. Quant au secteur de la santé, le taux affiché le premier jour du débrayage reste inchangé, soit une participation de 80%. – – A Bordj Bou Arréridj, les secteurs, où l'on compte le plus grand nombre de travailleurs, à savoir l'éducation, la santé et l'administration, n'ont pas suivi le mot d'ordre. Le taux de 3,42% enregistré le premier jour a été revu à la baisse pour atteindre 1%, selon la cellule de communication de wilaya, puisque bon nombre de grévistes ont repris le travail le lendemain, notamment dans le primaire.