A Mila, la grève a été largement suivie, notamment dans le secteur de la santé publique, a affirmé Yacine Boukhebouz, président de wilaya du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp). « Le taux d'adhésion au débrayage a frôlé les 100% au niveau des deux grands pôles sanitaires de Chelghoum Laïd et Mila et a avoisiné les 50% au secteur sanitaire de Ferdjioua. » Le secteur de l'éducation, selon l'Unpef, a connu un taux de participation au mouvement de protestation de 75%. A Skikda, la grève a été massivement suivie dans le secteur de la santé puisqu'« un taux de 98% a été enregistré au niveau des polycliniques et centres de santé de Skikda et de Azzaba », selon le docteur Hamlaoui, président pour la région Est du Syndicat national des praticiens ; il a précisé qu'un service minimum était assuré. Pour le secteur de l'éducation, aucun chiffre officiel n'a pu être donné par les syndicalistes de l'Unpef. A Annaba, selon le bureau de wilaya de l'Unpef, « le taux de débrayage dans le secteur de l'éducation a atteint 65% dans les écoles primaires et CEM ». Selon l'inspection du travail de la wilaya, sur 2655 enseignants, 293 ont répondu à l'appel. Cependant, le secteur moyen n'a vu que 67 enseignants en débrayage sur les 2871 que compte le secteur. A Constantine, au premier jour de la grève des syndicats autonomes de la Fonction publique, l'on signale une participation quelque peu mitigée du fait de la défection de 3 des 12 syndicats qui ont prévu ce débrayage. Un représentant du Snapest indique que ces taux iront croissant pour les deux prochains jours de grève. A Souk Ahras, le mot d'ordre de grève n'a pu mobiliser que le secteur de l'éducation, où le taux de suivi a dépassé selon les déclarations des grévistes les 30%. Le communiqué rendu public par l'Unpef, syndicat autonome implanté dans le cycle moyen, a surtout dénoncé l'érosion du pouvoir d'achat chez les employés de la Fonction publique et les enseignants en particulier. A Oum El Bouaghi, la grève a été largement suivie au niveau des établissements publics de santé, notamment à Aïn Beïda et Aïn M'lila, où le suivi a dépassé les 70%. M. Khemmar, phtisiologue et coordinateur du syndicat, nous a indiqué que sur les 28 praticiens spécialistes du secteur public, 24 sont en grève, ce qui donne un taux de 85%. Aïn M'lila n'est pas en reste puisque le taux de suivi dépasse les 80%. A Biskra, la grève a été diversement suivie d'un secteur à un autre. Si les hôpitaux ont, dans l'ensemble, normalement fonctionné, il n'en est pas de même pour les établissements scolaires. A. Slimani, président de la section locale de l'Unpef, a annoncé que « 90% des travailleurs du primaire, 45% de ceux du moyen et 40% du secondaire ont observé cet arrêt de travail ». A Jijel, sur les 11 367 personnes travaillant dans le secteur de l'éducation, 8527 étaient en service lors de cette première journée de grève. Dans le secteur de la santé, le taux avancé est de 19,01% pour les praticiens puisque sur un total de 426, les grévistes ayant adhéré au mouvement de débrayage sont au nombre de 81.