Les faits remontent au lundi 20 avril ; ils ont eu pour cadre la faculté de droit Tidjani Haddam où, pour un simple gobelet de café, une violente altercation est survenue entre les deux belligérants. La victime déposera plainte et aura un certificat d'incapacité de six jours. «C'est un certificat de complaisance», dira, à ce propos, un représentant patenté du collectif des agents de sécurité. Celui-ci estime, à ce sujet, que l'état du plaignant n'avait rien de sérieux. Cité à comparaître, le mis en cause sera, contre toute attente, incarcéré sur le champ. Ce qui provoquera la colère des agents de sécurité, outrés par le fait que le magistrat instructeur n'ait pas tenu compte des propos injurieux et blessants portés à l'encontre de leur collègue. «Le seul reproche qu'on peut faire à notre collègue, affirme haut et fort un représentant de ce corps, est d'avoir manqué de sang-froid face aux insultes proférées par le plaignant. Nous sommes conscients, d'autre part, que notre mouvement pénalise les étudiants qui sont pris en otages dans cette affaire, mais c'est notre seule arme pour faire entendre notre voix par rapport à une décision que nous estimons profondément injuste.» Hier, tous les étudiants, enseignants et travailleurs du campus de l'université Mentouri ont été priés de quitter les lieux ; quant aux cours, ils ont été suspendus à partir de midi et jusqu'à nouvel ordre. Les agents de sécurité semblent décidés à mener leur action de protestation jusqu'à la libération de leur collègue.