Sitôt la saison estivale lancée, sitôt les premiers désagréments sont signalés au centre-ville de Tigzirt. En effet, les distributeurs des boissons non alcoolisées et autres livreurs de glaces génèrent, à chacune de leur halte, des bouchons énormes. Bloquant carrément la circulation par endroits, il fallait compter sans l'intervention des agents de l'ordre pour la fluidifier. Nous avons constaté que quelques chauffeurs « grillent » la ligne continue, au grand nez du code de la route, pour venir décharger leur marchandise devant un café maure. « Le comble est, d'après un attablé à la terrasse d'un café, qui a été témoin de cette infraction sur la grand rue, la police évite de verbaliser ». Il ne comprend pas ce laxisme aux conséquences irritantes sur le moral des automobilistes pressés ou pas. Notre interlocuteur nous a révélé une autre infraction qui s'est érigée en loi, puisqu'elle demeure, elle aussi, non verbalisée : le stationnement des véhiculés sur les trottoirs de la ville. La DUC a dégagé des projets pour le carrelage de ces espaces pour la sécurité des piétons, or il se trouve qu'on en a fait des parkings. « Pas plus loin qu'hier, une vieille dame a failli être percutée par un fourgon parce qu'elle a dû emprunter la chaussée car le trottoir était occupé », dira-t-il, dépité. Les plus prompts de ceux qui pratiquent ce geste rétorquent par le fait d'absence d'aires de stationnement. Mais cela les autorisent-ils à mettre la vie des piétons en danger ?