Du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, la célèbre citation «Gouverner, c'est prévoir» n'a toujours pas droit de cité, sachant que les services techniques de la commune de Sétif prennent tout leur temps pour entamer les travaux de curage des avaloirs, alors que la saison des pluies frappe à nos portes. Pour l'heure, aucune disposition effective n'a été prise pour parer aux inondations, un problème récurrent en pareille circonstance. A l'approche de la saison des grandes pluies, la ville de Sétif lançait par le passé des opérations de curage des avaloirs et de milliers de regards de la cité. Malheureusement, les gestionnaires de la cité ont depuis fort longtemps tourné le dos à ces vieilles et belles traditions. Dans le temps, des brigades d'agents communaux sillonnaient les différentes rues et artères de l'agglomération pour dégager les avaloirs obstrués par toutes sortes de détritus (terre, boue, pierres…) charriés par les eaux pluviales. Partie intégrante de la bonne gestion, ces réflexes se sont «vaporisés», ces derniers temps. Chaque hiver, les Sétifiens de nombreux quartiers et artères vivent le cauchemar. A la moindre grande averse, des quartiers entiers sont submergés par les flaques d'eaux pluviales obstruant tout accès et empêchant toute circulation automobile. Le moindre déplacement se transforme en véritable parcours du combattant. Ne pouvant subir une énième inondation aux conséquences psychologiques et financières incommensurables, Mustapha H., un résident de la cité du 1er Novembre 1954 (Dallas/3e tranche), qui n'est pas un cas isolé, lance à travers des correspondances adressées au P/APC, au chef de la daïra et au wali, un véritable cri de détresse. «A cause de 3 avaloirs et 2 regards obstrués, ma cave où se trouvent une chaudière et du matériel qui m'ont coûté les yeux de la tête est inondée pour la énième fois. Mes nombreuses lettres et réclamations n'ont reçu aucune suite des services concernés de la commune. Doit-on attendre une catastrophe pour réagir», s'interroge le plaignant, qui n'a pas omis d'adresser par voie postale des copies de ses doléances à El Watan. Pointé du doigt dans notre édition du 2 octobre dernier, le problème en question demeure en suspens, au grand dam des habitants des zones inondables, lesquels s'expliquent mal la manière de faire des responsables concernés. Devant le silence assourdissant des élus qui n'ont pas été pourtant forcés de siéger au conseil municipal, une question nous taraude l'esprit. A quand le curage des avaloirs? La question est posée.