La maison de jeunes, Ahmed Saâdi, sise à la cité Filali, n'a été concernée que par le théâtre et le Slam (morceau poétique chanté) en accueillant, durant plus d'une semaine, la caravane de proximité dans sa deuxième édition. Plusieurs associations ont participé à l'élaboration de ce projet, à l'instar de OMJA Aubervilliers (France) SOS Bab El Oued (Alger) et El Amel représentant la ville des Ponts. Le projet qui entre dans le cadre du programme concerté pluriacteurs (PCPA), financé par le ministère français des Affaires étrangères, tend à développer les échanges culturels nationaux et ceux avec l'autre rive. Différents partenariats ont été instaurés depuis la mise en oeuvre du programme « Joussour », et l'on attend plus encore dans les années à venir. « Notre but, au-delà des ateliers, c'est faire rencontrer des jeunes et les laisser rêver », lancera Nacer Maghnine, président de l'association SOS Bab El Oued. Avec un encadrement composé de professionnels, de jeunes participants de diverses nationalités, ont donné libre cours à leur imagination dans des ateliers de Slam, de théâtre et de courts-métrages. Lors de la dernière journée, ils feront découvrir, devant une assistance aussi enchantée qu'épatée, les fruits de leurs efforts. C'est ainsi que de jeunes Algérois, qui ont goûté aux plaisirs de la scène pour la première fois, ont présenté un Slam d'une telle beauté qu'il guérirait les cœurs malades. La pièce de théâtre, quant à elle, a intéressé le public grâce à l'originalité des thèmes traités. « Un pont, une histoire », est le titre du court-métrage de 9 minutes dans lequel s'illustreront Zineb, Rima et Soumaya, qui ne sont jamais entrées dans une salle de cinéma, mais qui font tout pour développer la culture dans leur petite commune, Messaoud Boudjeriou. Soraya Daid, responsable de l'atelier de théâtre, et Hakim Zouhane, producteur professionnel, placeront ces journées sous le signe de la solidarité ; Constantine restera pour eux la ville où la jeunesse redessine à sa guise un monde meilleur.