Après un démarrage sur les chapeaux de roue, qui aura vu la présence d'officiels et d'intellectuels de la ville des Ponts, les journées du film francophone, organisées par le ciné-club de Constantine (CCC) à la maison de jeunes Ahmed Saâdi (cité Filali) se poursuivent à une cadence de deux films par jour, en dépit du fait que la rentrée scolaire ait eu un certain impact sur l'affluence, jugée assez faible pour la journée de dimanche. Les jeunes membres du ciné-club nous apprendront que les films présentés lors de cette deuxième édition l'avaient été préalablement à Alger et qu'ils le seraient à Oran à partir du 15 de ce mois et que, du coup, le CCC n'avait plus les coudées franches par rapport à la programmation. Concernant les projections en question, l'assistance a eu droit au documentaire intitulé « Marie, Haïti, et le coiffeur » de Mehdi Benboubakeur, algérien émigré au Canada en 2004 et réalisateur, versé aussi bien dans la fiction que dans le documentaire, qui traite en 20 minutes du drame ayant récemment endeuillé Tahiti, à travers le regard d'une jeune métisse montréalaise de père haïtien, en conversation avec son coiffeur dans un salon aux couleurs de l'île. « La symphonie marocaine », programmé en deuxième partie, est un drame du Tanit d'Or 2002 Kamal Kamal, qui évoque le rêve fou de deux marginaux de se produire au Royal Albert Hall de Londres en montant une symphonie avec un groupe de SDF. Les journées du film se poursuivront aujourd'hui avec une séance pour enfants où seront projetés « Max and Co », film d'animation suisse dont les voix principales sont assurées, entre autres, par Laurent Deutsch et Virginie Elfira, et « Carbone ennemi public n°1 », un documentaire sur les conséquences du réchauffement climatique.
