«Douze personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées dans l'explosion», a déclaré Dawlat Khan Qayomi, le chef du district de Tanaï, dans la province de Khost. Auparavant, le gouvernorat de la province avait annoncé la mort de six civils, mais plusieurs sources avaient souligné que le bilan devait s'alourdir. Les victimes rentraient chez elles quand leur minibus a sauté sur une bombe artisanale, l'arme de prédilection des taliban. Les taliban sont très actifs dans la province de Khost, près de la frontière avec le Pakistan. Toujours dans cette province, quatre taliban et un policier ont péri dans des combats, dans le district de Sabari où les insurgés ont attaqué un poste de police, a annoncé le ministère afghan de l'Intérieur. Dans un autre attentat à la bombe artisanale perpétré sur une route de la province de Zabul, dans le sud-est du pays, trois Afghans qui se déplaçaient en voiture ont été tués, selon un responsable local. Selon l'ONU, les deux tiers des civils tués en Afghanistan périssent dans des attentats, attaques et assassinats perpétrés par les insurgés. A Kandahar, le berceau des taliban, un chef de tribu a par ailleurs été assassiné par des inconnus au moment où il rentrait chez lui. Il s'agit de la 13e personne (responsable local ou chef de tribu) à être assassinée depuis fin février. Cette vague de meurtres intervient cependant que les forces internationales, emmenées par l'Otan, mais dont plus des deux tiers des effectifs sont composés de soldats américains, réalisent depuis des mois des opérations à Kandahar et sa région. Le gros des renforts occidentaux est attendu cet été, lorsque le contingent étranger en Afghanistan passera de 126 000 à 150 000 hommes, selon des responsables militaires occidentaux.