La neige qui a sévi le 26 janvier et qui a persisté pendant une semaine a semé le désastre dans les bois et forêts. Ainsi, sur les hauteurs de Aïn El Hammam, des nombreux bosquets ont subi des dégâts, voire entièrement déracinés, comme c'est le cas des arbres bordant les routes exposées aux éboulements et glissements de terrains. Des arbres séculaires sont ravagés. « On ne pourra pas toujours les soigner, surtout les fruitiers, car ils sont les plus fragiles », nous dira un agriculteur qui ajoute : « Même le chêne et l'olivier n'ont pas pu résister à la charge de la neige ». Le long de la route de Michelet, des chênes s'inclinent dangereusement sur les bords. La forêt d'Aït Ouabane présente un décor de désolation. D'aucuns annoncent une perte sèche dans la production (notamment l'oliveraie et les fruitiers...). Pour les arbres ayant survécu, la tronçonneuse a déjà commencé à les découper en bûches pour servir de bois de chauffage. « Sans faire de décompte exact, on peut s'avancer à dire que le patrimoine forestier a reçu un coup dur », nous dira notre interlocuteur. D'ores et déjà, on constate une fragilité du patrimoine et une rentabilité amoindrie, notamment en matière d'oléiculture qui représente une part importante de la production arboricole. Rappelons qu'il faudrait des années de labeur pour voir des oliviers, des chênes et des conifères pousser et donner des fruits, dans le cas où l'on se met à replanter systématiquement.