La décision du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme de supprimer la mise à jour du tableau de l'Ordre comme condition d'entrée aux concours d'architecture, était le sujet de cette assemblée. « Les 8 000 DA que les architectes nous versent chaque année lors de la mise à jour du tableau de l'Ordre constituent un mode de financement et un contrôle nous permettant de vivre. Avec cette décision, l'Ordre national est condamné à disparaître», a-t-il encore expliqué. L'instruction du ministère, faisant état de l'exigence d'une attestation de mise à jour devant autoriser la participation des architectes au concours et autres consultations, ne s'appuie sur aucun texte légal. Selon cette instruction, les différentes institutions de l'Etat sont conviées à se référer, lors des concours et consultations, au décret 94-07 du 18 mai 1994 relatif aux conditions de la production architecturale et l'exercice de la profession. Elle est perçue par des architectes comme une humiliation et une ingérence dans leur profession. «Peut-on nous dire comment un maître d'ouvrage fera pour vérifier si c'est bien à un architecte en exercice qu'il a affaire ?» D'autres expliquent cette décision par des manœuvres des membres démissionnaires du CNOA et des CLOA, visant à obliger l'actuel président du CNOA à baisser les bras et peut-être à quitter la tête du conseil. «Il a mis le doigt sur le mal profond par le biais de l'assainissement du tableau de l'Ordre à travers les mises à jour annuelles. Un assainissement qui a réduit le nombre des architectes de 8 000 à 5 000, avec les nouveaux», ajoute Mabrouk Sabbah, membre de l'ordre local.