L'opération d'assainissement de la liste des architectes portés sur le tableau de l'Ordre, n'a pas été du goût de tout le monde. Pourtant, un toilettage préliminaire de ladite liste a réduit le nombre des architectes qui y sont inscrits de près de 8 000 à 4 500. “Beaucoup d'architectes n'exercent plus la profession ou ont quitté le pays. La mise à jour annuelle est nécessaire”, explique la secrétaire générale du CNOA. Le président du Conseil national de l'Ordre des architectes, M. Benboulaïd, a reconnu, hier lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de son organisation, que celle-ci est en crise. À vrai dire, sur les 14 membres du CNOA, 9 manœuvrent, selon M. Benboulaïd, à bloquer le fonctionnement de l'instance pour préserver leurs intérêts. En clair, il rapporte que dès qu'il a commencé, avec d'autres membres du Conseil national, à mettre en application les recommandations du congrès de l'Ordre des architectes, tenu en décembre 2008, et le programme arrêté par la première session ordinaire du CNOA, ces personnes se sont attelées à parsemer leur chemin d'embûches. L'opération d'assainissement de la liste des architectes portés sur le tableau de l'Ordre, n'a pas été du goût de tout le monde. Pourtant, un toilettage préliminaire de ladite liste a réduit le nombre des architectes qui y sont inscrits de près de 8 000 à 4 500. “Beaucoup d'architectes n'exercent plus la profession ou ont quitté le pays. La mise à jour annuelle est nécessaire”, explique la secrétaire générale du CNOA. “Les 9 membres, dont les intérêts sont vraiment touchés, posent problème. Comme ils chapeautent aussi les Conseils locaux de l'Ordre des architectes, ils bloquent l'assainissement”, complète M. Benboulaïd. Cinq membres du CNOA sont aussi soit vice-président ou président des Conseils locaux d'Alger, d'Oran, de Ghardaïa, de Béchar et de Constantine. “En fouillant dans leur dossiers, nous nous sommes rendu compte qu'ils n'ont pas respecté leurs engagements au sein des CLOA”, poursuit-il. Parmi les infractions, dont se seraient rendus coupables les mis en cause, figurent la non-tenue des assemblées générales de certains CLOA, dont celui d'Alger ; un flou dans la gestion des ressources de l'instance locale (bilan financier non arrêté)... “Nous leur avons notifié le constat de ces défaillances par voie de huissier”, indique le président du CNOA, qui révèle que ces irrégularités exposent leurs auteurs à une démission collective de leur fonction élective. Il devra convoquer, au cours du mois de janvier, l'assemblée générale des CLOA pour statuer sur le sort de l'équipe dirigeante. La dissolution du CLOA entraînera, néanmoins, automatiquement le départ des membres du Conseil national de l'Ordre des architectes et appellera, par ricochet, à l'organisation d'un congrès extraordinaire. “Nous voulons laisser l'Ordre dans une condition saine”, conclut M. Benboulaïd. Il s'agit aussi, selon la secrétaire générale de l'Ordre, d'éviter de rééditer les erreurs en pensant à décentraliser la représentation des architectes. Actuellement, ces derniers sont regroupés dans sept Conseils locaux de l'Ordre des architectes. L'idée est d'élire un organe y afférent dans chaque wilaya.