A l'approche de la fête de l'Aïd, les Annabis commencent à sacrifier leurs promenades familiales nocturnes sur la corniche pour investir le centre-ville, plus particulièrement ses rues commerçantes. Les marchés de la Coquette, notamment les commerces d'effets vestimentaires connaissent, de nuit comme de jour, une affluence peu ordinaire : les parents, entre ceux qui achètent et ceux qui repèrent la bonne affaire pour leurs enfants en attendant le fameux virement de fin du mois. Le fait que les rues fassent le plein ne veut pas pour autant dire que ce sont les prix qui attirent tout ce beau monde, loin s'en faut. Beaucoup estiment que les vêtements pour enfants sont chers comparativement à l'année passée. Certains se rabattent déjà sur les produits de très mauvaise qualité, mais qui submergent le marché informel. Les trottoirs de certaines rues, voire des placettes entières, sont squattés par des jeunes qui vous proposent des vêtements pour enfants et pour hommes. Certains estiment que ces produits peuvent faire l'affaire eu égard au rapport qualité-prix, d'autant plus que dans les magasins les prix sont trop élevés, alors même que les vêtements exposés sont de contrefaçon. Un père de famille se dit éprouvé par les dépenses, d'autant plus qu'elles se conjuguent avec celles de la rentrée scolaire, du Ramadhan et de l'Aïd.