Le wali d'Oran a rappelé l'objectif que lui et son équipe ont tracé au début de l'année et qui consiste à livrer 20 000 logements, toutes catégories confondues. Un objectif qui sera apparemment largement atteint. A titre comparatif, la wilaya d'Oran a distribué 5765 logements en 2015, 7861 en 2016 et 7734 en 2017. Au cours de cette semaine, une grande opération de relogement sera lancée au profit de 1600 familles parmi les plus mal logées de la localité de Sidi El Bachir (daïra de Bir El Djir). Une opération d'envergure pour laquelle des moyens conséquents seront mobilisés, car il faudra, juste après, procéder à la démolition de l'habitat précaire afin de récupérer les terrains qui seront destinés à recevoir d'autres projets. Promesse tenue pour Mouloud Cherifi, le chef de l'exécutif, qui s'est exprimé, jeudi, lors d'un point de presse consacré exclusivement à l'habitat. Il a rappelé au passage l'objectif que lui et son équipe ont tracé au début de l'année en cours, qui consiste à livrer 20 000 logements, toutes catégories confondues. Un objectif qui sera apparemment largement atteint. A titre comparatif, en 2015, la wilaya d'Oran a distribué 5765 logements, 7861 en 2016 et 7734 en 2017. «2018 est l'année du logement par excellence !» s'est-il exclamé avant d'entrer dans les détails. Globalement, depuis 1999, grâce aux différents plans quinquennaux, en application du programme présidentiel, la wilaya d'Oran a bénéficié d'un quota de 172 337 logements, dont 2000 ont été ajoutés très récemment, lors de la dernière visite du ministre de l'Habitat. Jusque-là, 99 259 ont déjà été réceptionnés, mais les 71 078 restants (en dehors du programme des 2000 logements qui viennent d'être attribués) sont tous en phase de réalisation. Les opérations de relogement sont régulières et le wali d'Oran assure que plus de 80% des attributions en préaffectation ont été satisfaites. Lancée en 2011, cette formule, qui consiste à délivrer un document provisoire au profit de futurs bénéficiaires, a concerné plus de 9000 familles. Il reste environ 1500 demandes, qui vont être satisfaites début 2019. «Nous avons rassuré tout le monde en disant que les détenteurs des décisions de préaffectation seront prioritaires», a indiqué le wali d'Oran, promettant par ailleurs que 4100 logements de la catégorie AADL seront distribués avant la fin de l'année. Cette opération était prévue mercredi dernier, mais elle a dû être reportée. A ce moment-là, les objectifs tracés au départ seront tout simplement dépassés, avec en tout 7200 unités distribuées contre 6000 prévues initialement. Le nombre global de souscripteurs se situe entre 37 000 et 38 000, mais le programme tracé pour cette catégorie se situe dans la même fourchette. Certains programmes ou projets à l'arrêt depuis des années ou ayant enregistré des retards conséquents ont été réactivés et ont vu les problèmes qui ont entravé leur concrétisation résolus. C'est le cas du projet CNEP-immo, totalisant 880 logements, mais aussi des 93 logements sociaux du douar Laârarssa, à l'arrêt depuis 15 ans, des 100 logements de Toumiat (Oued Tlélat), du projet des 140 logements de la localité de Ayayda (Aïn El Biya), qui traîne depuis une dizaine d'années, et des 400 logements (sur un programme global de 9400) de l'ancienne formule LSP (social participatif), délaissée au profit du nouveau LPA (promotionnel aidé). Un premier projet entrant dans cette nouvelle catégorie a été inauguré récemment à Gdyel. Le programme dont a bénéficié la wilaya en 2018 a concerné dans un premier temps une tranche de 2000 logements et, parce que les projets ont été identifiés et les terrains attribués, une deuxième tranche de 500 logements a été ajoutée. Pour ce qui est de la formule LPP, le nombre de logements s'élève à 3500. On rappellera à ce sujet que le premier acte délivré à l'échelle nationale a été au bénéfice d'un immigré d'Oran. Une manière de mettre en avant «l'intérêt accordé par le président de la République et le gouvernement à la communauté algérienne vivant à l'étranger». Sur un autre registre, les listes prévues pour bénéficier de la formule du logement locatif (6800 unités) ont commencé à être établies depuis le mois de novembre et l'opération avance bien, même si, pour certains cas, là où il y a eu des changements de cadres de l'Etat, un temps supplémentaire a été accordé aux nouveaux chefs de daïra. Dans le cadre de l'habitat rural, le bilan fait état de 1200 aides qui ont été allouées dans les communes rurales ou semi-rurales, à Boutlélis, Aïn El Kerma, Misserghin, Aïn El Turck, El Ançor, etc., avec cependant le souci de préserver les terres agricoles. L'habitat, c'est aussi le cadre de vie, et c'est dans cette optique que les pouvoirs publics ont également procédé, par exemple, à la réhabilitation des caves inondées ou à la réfection des ascenseurs, comme celui de Dar El Hayat, qui était à l'arrêt depuis 30 ans. Pour ce dernier cas, on a tenu à préciser que la réfection de 6 de ces équipements a coûté pas moins de 12 millions de DA. Une campagne de sensibilisation est également menée pour privilégier l'installation de paraboles collectives dans les immeubles afin de préserver l'esthétique urbaine. Il a été dit que les efforts se poursuivront avec la même détermination durant l'année 2019. Les projections concernent, entre autres projets, la concrétisation, au 1er trimestre, de la deuxième tranche de 3000 logements sur les 11 000 prévus au profit des habitants du bidonville des Planteurs (Ras El Aïn). Oran recense, selon les chiffres communiqués, plus de 50 000 habitats précaires disséminés sur plusieurs sites, un phénomène qu'il faudra freiner et à terme éradiquer, afin de mettre un terme à ces excroissances qui défigurent le visage de la ville et sa périphérie immédiate. Il en existe un peu partout, à Es-Sénia, Mers El Kebir, Sidi Chahmi, El Barki, etc. «Nous allons commencer par les grands quartiers et les terrains vont être récupérés pour accueillir de nouveaux projets», indique le même responsable, donnant l'exemple des 22 ha qui vont être libérés suite au relogement des 1600 familles de Sidi El Bachir. Conscient que la demande sur le logement est encore pesante, le wali d'Oran a déclaré : «C'est impossible de satisfaire tout le monde à la fois, mais tous les cas seront pris en considération au fur et à mesure.» C'est le cas pour le relogement des familles de Sidi El Bachir, où on enregistre 120 recours qui seront étudiés au cas par cas pour éventuellement les intégrer de manière graduelle. Là, on parle de nouveaux entrants qui ne figuraient pas dans le recensement initial, mais aussi des «sous-ménages», avec des descendants mariés cohabitant avec leurs parents. Un dynamisme certain caractérise le secteur de l'habitat. Quoi qu'il en soit, on a beaucoup insisté sur le caractère social de l'Etat, mais aussi sur la nécessité que les opérations liées au relogement et aux attributions de logements sociaux se fasse avec équité et dans la transparence.