Les habitants du bloc 6, fissuré, à l'instar d'une dizaine d'autres, à la cité Tabriht, à la périphérie de la ville d'El Milia, s'opposent aux travaux de stabilisation du sol autour du bâtiment et demandent à être relogés avant le lancement de l'opération. Préconisée pour tenter de mettre un terme au mouvement du sol mis en cause dans l'apparition des fissures, cette solution n'est pas du goût des dix occupants concernés qui estiment que ces travaux représentent un danger pour eux. «Il est injuste que les résidents des autres blocs qui avaient subi des fissures ont été relogés, alors que nous restons exposés au risque d'effondrement. Les travaux envisagés ne sont pas une solution, nos familles sont en danger de mort à l'intérieur. Avec le bruit des engins et les vibrations du sol, le bloc risque de s'écrouler», soutiennent-ils. D'ailleurs, ils se disent lésés et victimes d'une injustice. «Notre bloc est l'un des plus touchés, ses façades sont lézardées et l'assiette du sol sur lequel il est bâti est visiblement fissuré. Nous nous interrogeons pourquoi on ne nous a pas relogé», s'indignent-ils. Notons que les blocs évacués ont déjà fait l'objet de mêmes travaux pour stabiliser le terrain, et l'OPGI table sur leur réoccupation. Rappelons qu'un véritable scandale a éclaté à la cité Tabriht, lorsque des fissures qui n'ont pas cessé de s'élargir sont apparues sur les murs d'une dizaine de bâtiments. Sous la pression des locataires, les responsables du secteur, sur décision du wali, ont fait évacuer ces blocs. En tout, ce sont 128 logements qui ont été abandonnés en plus de 30 autres unités qui n'ont jamais été attribuées à cause de ce phénomène. Selon une source de l'OPGI, les locataires du bloc 6 ont été reçus à la daïra et des discussions sont en cours pour tenter de trouver une solution.