La salle des fêtes La Kahina a abrité mercredi après le f'tour jusqu'à une heure avancée de la nuit, la cérémonie du henné, organisée dans une ambiance de fête, par le comité local du CRA, au profit de 18 enfants, venus de toutes les communes de la daïra de Boghni, avant leur circoncision prévue pour le lendemain, tandis que trois autres enfants avaient déjà été circoncis dans la matinée. « Ce sont des médecins et chirurgiens privés qui se chargent de la circoncision de ces 21 enfants. Nous avons au programme 7 autres enfants qui seront pris en charge par l'EPH de Boghni, en début de semaine », précise le président du comité local du CRA. Accompagnés de leurs parents et proches, ces bambins âgés entre 4 et 8 ans, ont eu droit à une animation riche et variée. Vêtus pour la circonstance de chéchias, gandouras et babouches, constituant le costume traditionnel de la fête de la circoncision, ils ont particulièrement apprécié la pièce théâtrale de l'association Vie, intitulée L'hul Di Lakul, superbement interprétée par la dizaine de comédiens de la troupe, dont l'âge ne dépasse pas les 14 ans. Comme son nom l'indique bien, la pièce a pour scène, une classe de l'école algérienne, avec tout le « houl » comportemental : hystérie, violence, écarts de langage et de gestes, vulgarité excessive, aussi bien entre les élèves eux-mêmes qu'avec les enseignants … tout y passe. « C'est une pièce jouée par des enfants mais qui est adressée aux parents afin de les sensibiliser, sur les comportements négatifs de l'environnement scolaire dans lequel évoluent leurs enfants », nous dira M. Si Salah Mohamed Salah, le président de l'association Vie. Cette fête du henné à laquelle ont été également conviés des élus locaux, la députée de la région, Mme Aït Merar, ainsi que d'autres personnalités de la société civile, s'est poursuivie par une collation. Vers minuit, c'est sous les lumières des photographes, qu'une vieille femme s'est chargée d'étaler le henné sur les mains infantiles. Heureux mais engourdis de sommeil, certains parmi les plus petits, n'arrivaient pas à garder les yeux ouverts, qu'il fallut les secouer pour la photo souvenir.