Plusieurs frappes antérieures, précédées par d'autres frappes ont causé des dégâts au cours des deux derniers jours, ainsi qu'une frappe évitée de justesse, lundi.L'incident s' est produit vers 11 h 30, heure locale : «Outre le collègue qui a perdu la vie, cinq autres collègues ont perdu leurs yeux, leurs jambes et sont donc gravement blessés à la suite des attaques d' aujourd' hui ». L'ONU s'efforce à l'heure actuelle de vérifier certains détails, en particulier concernant les circonstances dans lesquelles s'est produit l'incident. Le directeur du Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS), dont le personnel a été touché par les explosions, a confirmé que celles-ci étaient « sans lien » avec les activités onusiennes de retrait des munitions non explosées à Gaza. Selon la presse, l'armée israélienne, dont les frappes meurtrières ont repris dans la nuit de lundi à mardi, faisant des centaines de morts à Gaza, dont de nombreux enfants, a nié avoir attaqué les locaux onusiens. «Ces locaux étaient bien connus des forces de défense israéliennes et leur « déconfliction » avait été confirmée », a souligné M. Moreira da Silva. « Tout le monde savait qui travaillait à l'intérieur des locaux : c'était.. c'est le personnel de l'ONU ». Dans une déclaration publiée par son porte-parole, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, s'est fait l'écho des propos du Directeur de l'UNOPS. «L'emplacement de tous les locaux des Nations unies est connu des parties au conflit », a-t-il affirmé. M. Guterres, qui s'est dit profondément « attristé et choqué » par l'annonce des victimes parmi les membres du personnel de l'UNOPS, a précisé que l'incident avait eu lieu lors de « frappes » contre deux bâtiments utilisés par l' ONU. « Il ne s' agissait pas d' un accident ». Le directeur de l'UNOPS a également confirmé qu' il ne s' agissait pas d'un accident, mais bien d'un incident. « Ce que nous savons, c'est qu'un engin explosif a été largué ou tiré sur l'infrastructure et a explosé à l'intérieur du bâtiment », a-t-il souligné, précisant qu'il était encore trop tôt pour dire s'il s' agissait d'armes parachutées, d'artillerie ou de tirs de roquettes. M. Moreira da Silva a rappelé que les attaques contre des locaux humanitaires constituent une violation du droit international. «Le personnel des Nations unies et ses locaux doivent être protégés par toutes les parties. La population civile compte sur l'ONU pour une assistance vitale. Elle est essentielle en ces temps de tragédie et de dévastation totale », a-t-il insisté. Le bâtiment de l'UNOPS est situé dans une zone isolée à Deir al-Balah. 280 employés de l'ONU tués à Gaza depuis de 7 octobre 2023, le SG de l'Onu a condamné fermement toutes les attaques contre le personnel des Nations unies. Il a demandé l'ouverture d'une enquête approfondie et a souligné que les conflits devaient être menés de manière à garantir le respect et la protection des civils. Par ailleurs, il a présenté ses condoléances à la famille du membre du personnel tué dans cet incident, portant à au moins 280 le nombre d'employés de l'ONU ayant trouvé la mort à Gaza depuis l'attaque meurtrière du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, qui a marqué le début de la guerre à Gaza. Le Secrétaire général a souligné la nécessité du respect du cessez-le-feu pour mettre fin aux souffrances de la population palestinienne de Gaza, privée d'aide humanitaire depuis la décision d'Israël de bloquer son acheminement, le 2 mars dernier. « L'aide humanitaire doit parvenir à toutes les personnes dans le besoin. Les otages doivent être libérés immédiatement et sans condition », a-t-il conclu.