Oueds qui débordent, maisons inondées, routes coupées à la circulation, pannes de courant… Dans la nuit de jeudi à vendredi, Béjaia a reçu… 200 mm de pluie ! La cellule de crise de la wilaya a relevé 100 mm de pluie en une heure. Les oueds, qui traversent la ville, ont débordé pour inonder plusieurs axes routiers, y compris en pleine zone urbaine, dont la très fréquentée grande rue de la Liberté et les principaux boulevards (des Aurès et Krim Belkacem), où la circulation automobile était laborieuse avant le passage des engins des travaux publics. Les eaux ont envahi les cités Nacéria, Tobbal, Iheddaden, douanière et d'autres endroits comme l'hôtel des finances. Les deux accès ouest, sur la RN12, et est, sur la RN9, de la ville de Béjaïa ont été également submergés par les eaux rejetées par l'oued Soummam. Les mêmes difficultés de circulation ont été signalées à Tichy alors que d'autres villes (Darguina, Souk El Tenine, Melbou, Boulimat, Akbou) ont été privées d'électricité. A l'Office national de la météo, le climatologue, Djamel Boucherf, explique que « les pluies de cette semaine ont été agressives mais pas exceptionnelles. A Oran, il est tombé 42 mm en 48 heures entre le mercredi 23 6h et le jeudi 24 6h. Cela correspond à la moyenne des pluies sur un mois mais en quantité, ce n'est pas énorme ». Sur la même période, à Tébessa, où un homme de 32 ans a été tué par la foudre dans la région de Bir El Dhab, il est tombé 25 mm en 24 heures. « A Skikda, les pluies ont été plus importantes, avec 135 mm en 24 heures, du jamais vu depuis 1960 ! Même chose à Jijel qui a enregistré 116 mm en 24 heures, poursuit Djamel. Mais ces régions sont traditionnellement très arrosées et à cette époque de l'année, il faut s'attendre à ce genre d'épisodes orageux. » Kamel Medjdoub, Mélanie Matarese