En effet, les chômeurs n'ont pas trouvé mieux que de transférer leur protestation vers la capitale, pour rapprocher leurs voix du chef de l'Etat et lui parler de leur souffrance et des rassemblements organisés devant le complexe administratif où ils brandissent des banderoles et scandent des slogans appelant à l'embauche des jeunes de la localité en priorité. Un porte-parole local du Comité national de défense des droits des chômeurs «CNDDC», à Hassi R'mel, affirme que «les chômeurs ont commencé leur protestation depuis le 2 février dernier, mais les autorité locales de la commune sont restées sourdes à leurs appels.» Les protestataires estiment que leurs revendications sont simples et aisées à résoudre, surtout dans une zone industrielle qui comporte plusieurs sociétés nationales et étrangères. Ils réclament l'annulation de la liste de bénéficiaires du dernier test de recrutement au poste d'agent de sécurité à Sonatrach, et l'ouverture de plus de postes aux chômeurs locaux. Abdellah Chouireb, un des 20 protestataires, déclare que «le groupe a saisi toutes les autorités locales pour trouver des solutions, mais seul le chef de daïra s'est déplacé sur les lieux, sans toutefois apporter de solution effective», ajoutant que «les jeunes ont alors saisi le CNDDC, car ils estiment que leurs droits sont bafoués». Les chômeurs protestataires dénoncent le mépris affiché à leur égard par les autorités locales qui semblent complètement ignorer les problèmes, ils ont alors décidé de faire passer leur protestation de Hassi R'mel à Alger.