Des sit-in ont aussi été organisés pour demander de respecter le choix de la majorité que représentent près de 39% de voix récoltées par le PST dans cette commune. Mobilisée pour réclamer «le respect du choix populaire», une partie de la population vient de proposer d'aller vers la destitution de l'APC et l'organisation d'une autre élection, en application de l'article 46 du code communal. «On est en train de fissurer davantage les institutions censées représenter l'Etat», a déclaré dimanche dernier Mahmoud Rachedi, secrétaire général du PST, dans une conférence de presse tenue au siège du parti, à Béjaïa. «C'est inadmissible ce qui se passe à Barbacha. On attend que la population accepte le diktat ?», s'est-il interrogé en espérant que le juge, dans une audience fixée pour le 8 janvier, «annule cette mascarade». Avec six élus, dont l'ancien président d'APC, Mohand Sadek Akrour, l'ex-unique maire PST à l'échelle nationale, le parti allait compter un deuxième mandat à la tête de l'APC de Barbacha, dotée de 15 sièges. La situation de blocage qui s'en est suivie a amené l'administration locale à convoquer une réunion au niveau du siège de la wilaya pour l'élection et l'installation du président d'APC en la personne de Benmedour Mohamed du RCD, issu de l'alliance RCD-FFS-FLN. «En plus du délai expiré, les élus du PST n'ont même pas été convoqués à cette réunion qui n'a pas eu lieu au siège de l'APC», dénonce Mahmoud Rachedi, qui appelle au respect des voix de la majorité et à fédérer les efforts pour rejeter la circulaire de Ould Kablia. Face à la fermeture du siège de la mairie au nouveau P/APC, le wali a saisi la justice qui a ordonné, en se conformant, entre autres textes, à l'article 80 du code électoral, l'ouverture de l'accès de l'APC. «Nous n'avons pas manipulé, c'est la mobilisation de la population qui a compris que sa volonté ne peut pas être confisquée», a déclaré M. Akrour lors de la conférence de presse. «Des partis ont rejeté la circulaire de Ould Kablia, mais qu'ils ne jouent pa au double jeu», ajoute-t-il, précisant avoir rendu son mandat, au même titre que ceux de ses camarades élus du PST, à la population. Il estime que les conditions légales sont réunies pour la destitution de l'APC de Barbacha.