Les intempéries ont engendré des perturbations de la circulation routière et causé des désagréments aux villageois. C'est le cas des habitants de Ouled Rached et Tarka, relevant de la commune de Mamoura, située à plus de 800 m d'altitude au sud de la wilaya. Les chemins desservant ces deux hameaux au chef-lieu communal étaient impraticables, ont indiqué des villageois contactés par téléphone, qui ont déploré également le manque des bonbonnes de gaz. «La route est fermée. Nous ne nous pouvons pas sortir pour nous approvisionner en ce combustible», déplore un habitant, qui a précisé que Ouled Rached est plongé dans le noir faute de courant. Dans l'est de la wilaya, c'est la localité Mazazir relevant de la commune de Saharidj qui risque d'être complètement isolée. Les habitants sont confrontés au problème du manque de gaz butane et aux fréquentes coupures de l'électricité, précise-t-on. Des villages entiers risquent le pire en cette période qui s'annonce rude. C'est le cas des habitants de la commune d'Ath Laâziz, à 10 km au nord de Bouira, où des citoyens ont signalé hier la pénurie de bonbonnes de gaz dans les dépôts de la région. Outre ce manque, les villageois sont confrontés également au problème des glissements de terrain. Le CW5 reliant cette commune perchée à plus de 1000 m d'altitude demeure à ce jour coupé à la circulation routière au niveau du lieudit Ighil Oumanchar. Pour rappel, une dizaine de familles avaient quitté, il y a quelques mois, leurs habitations qui ont été envahies par un important affaissement de terrain enregistré sur plusieurs mètres. Les habitants des 34 villages que compte cette commune redoutent les rigueurs de l'hiver, où plusieurs localités portent encore les stigmates des intempéries de l'hiver de l'année dernière.