La wilaya de Tizi Ouzou a abrité du 1er au 5 novembre la 4e édition du Festival des arts du récit et du conte. L'ouverture s'est faite à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Quatre autres lieux ont servi de cadre à cette rencontre initiée par l'association de wilaya des arts du récit et du conte, Le grain magique, dont le centre culturel de Draâ Ben Khedda et les maisons de jeunes d'Aït Yahia Moussa et de Draâ El Mizan. Les conteurs ont eu également à se produire dans une école privée. Cette quatrième édition a regroupé 13 participants. Parmi les figures artistiques présentes, on citera Béatrice Samson, Kamel Guenoune, Amar Amara Dady, venus de France, Hocine Nader (Alger), Mohamed Benbaba (Béjaïa), Tayeb Bouamar (Tizi Ouzou) et Meslem Seddik (Sidi Bel Abbès). Une vingtaine de spectacles, présentés dans les trois langues, tamazight, arabe et français, étaient au programme. « Notre association a pour mission d'abord de valoriser le patrimoine oral par la collecte des contes. Nous œuvrons aussi à la vulgarisation de cet art qui est nouveau et apparemment ne demande pas beaucoup de moyens mais exige beaucoup de sérieux, de recherche et de performance du comédien. C'est un genre très apprécié aussi bien par le jeune public que par les artistes. Les trois précédentes éditions se sont déroulées avec un maigre budget mais cette année, nous avons reçu une subvention à la mesure de nos aspirations. Toutefois, ce festival va encore se développer davantage. Nous sommes en train de réfléchir à des moutures nouvelles, et pourquoi pas une édition spécialement consacrée à la femme conteuse. Et peut-être une autre rencontre pour les conteurs maghrébins et africains. Nous allons diversifier tous les horizons et nous réfléchissons à une forme nouvelle de spectacle. On va devenir plus agressifs. On ne se contentera pas de jouer dans des salles conventionnelles, nous allons sortir dans la rue pour des spectacles en plein air. C'est au conteur d'aller à la rencontre du public pour toucher le maximum de gens », a indiqué le président de l'association organisatrice de ce festival, Tayeb Bouamar. De son côté, le directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, Ould Ali El Hadi, a plaidé pour « l'élargissement de ce festival à d'autres wilayas pour lui permettre d'avoir un ancrage populaire réel ». Lors de la cérémonie de clôture, les participants ont appelé à la constitutionnalisation de cette manifestation et ce, pour la réhabilitation du conte comme outil pédagogique pour l'éducation des enfants et l'apprentissage des langues.