Plus de 300 enseignants venus des quatre coins de la wilaya de Bouira, se sont rassemblés, hier vers 10h, devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya, afin de signifier leur rejet catégorique « des manœuvres de la tutelle allant dans le sens de casser le mouvement de grève déclenché pour faire entendre la voix des enseignants et faire respecter leurs droits les plus élémentaires ». Lors de ce sit-in de protestation auquel avait appelé, la veille, les responsables des syndicats autonomes, à savoir le Cnapest et l'Unpef, les deux coordinateurs locaux de ces structures syndicales ont tenu à rappeler le bien-fondé des revendications formulées par le passé et par là rejeter « la manière dont a agi le ministre de tutelle qui a choisi de négocier avec des syndicats n'ayant pas pris part au mouvement de protestation ». M. Saïdi, coordinateur de l'Unpef, fera la lecture d'une lettre adressée au président de la République, lui demandant de « s'occuper personnellement de ce dossier contenant les revendications légitimes des enseignants ». Il dira, à l'adresse de l'assistance : « Nous n'allons pas reprendre le chemin de l' école les mains vides, et ce, quel que soit le prix à payer. » Une façon pour l'orateur de signifier le refus de ses coéquipiers de tomber dans « le jeu de la tutelle qui ne veut pas assumer ses responsabilités ». M. Messaoudi, du Cnapest, dira quant à lui : « Nous avons un message clair à adresser aux hautes autorités du pays, celles-là même qui doivent prendre les mesures appropriées pour réhabiliter l'enseignant dans ses droits les plus élémentaires. »