Il faut croire que Florentino Perez a la nostalgie de cette fameuse équipe galactique qui regroupait lors des années 2000 les plus grandes stars de l'époque, cette équipe aux noms si évocateurs, qui ne gagnait pas beaucoup de titres mais ramassé bon nombre de contrats publicitaires. Le club de la capitale espagnole a toujours eu cette politique d'attirer les plus grands pour constituer cette «dream team» que les plus jeunes adulent. En effet, Santiago Bernabeu (président du club entre 1943 et 1978) fait venir les plus grands joueurs d'antan comme Alfredo Di Stefano, Ferenc Puskas, ou encore Raymond Kopa. Avec cette équipe constituée en majorité de joueurs étrangers qui rafla les 5 premières éditions de l'actuelle Ligue des champions. Cette culture de la gagne a été semée depuis les années 1950 où le club explosa en notoriété en Espagne et en Europe. C'est aussi dans cette période qu'une ligne de conduite fut déterminée, car on ne rechigne pas sur les moyens au Real Madrid. Le monde sportif fut pris de court par le montant exorbitant qu'avait nécessité le transfert de Zinedine Zidane de la Juventus, en 2001, qui a valu à 75 millions d'euros. Même si on doit s'alimenter chez l'ennemi juré, tous les moyens sont bons pour avoir son équipe-type, comme l'achat du joueur Luis Figo en provenance du FC Barcelone en 2000. Galactiques Lors de l'époque galactique qui s'étalera de 2000 à la démission de Florentino Perez en 2006, le Real Madrid régalera certes par son jeu et les joueurs qui le constituent, mais ne sera pas cette équipe de la gagne qui la distinguait tant ; elle remportera 3 trois championnats, mais n'arrive toujours pas à décrocher sa dixième Ligue des champions tant convoitée. Les supporters feront entendre leur colère contre Perez qui était accusé de créer une entreprise marketing à la place d'une équipe de football, d'autant plus que l'ennemi barcelonais prenait souvent le meilleur sur la «Maison Blanche». La politique de Perez fut vivement remise en cause, vu qu'il laissait partir des joueurs issus du club au détriment de stars achetées chaque saison à coups de millions d'euros. Retour Le football changeait de plus en plus et bon nombre d'équipes étaient rachetées par des milliardaires américains et arabes qui ne lésinaient pas sur les moyens financiers pour alimenter le marché des transferts de joueurs et d'entraîneurs ; on assistait au jeu des chaises musicales, personne ne gardait la sienne et chacun prenait le risque de se faire limoger. Beaucoup d'équipes rejoignirent les idées madrilènes qui reposent sur le pouvoir de l'argent et non de la formation ou du recrutement tôt des jeunes joueurs. Mais Madrid a cette spécificité, celle d'adorer la surenchère des montants des transferts. En 2009, Perez fait son retour avec les mêmes idées, celle de recruter toutes les superstars de l'époque. Cela s'est fait ressentir avec le transfert le plus cher de l'histoire du football, celui de Cristiano Ronaldo évalué à plus de 94 millions d'euros, suivi par Gareth Bale avec 91 millions d'euros, et tout récemment celui de James Rodriguez avec 80 millions d'euros. Concurrence A eux trois, ils valent la totalité des 29 joueurs achetés par le club londonien de Chelsea et les sommes dépensées par l'AS Roma, le Milan AC et le Napoli ensemble. Rien n'est trop grand pour le Real ; certes, la politique financière de l'Espagne dans le domaine sportif aide énormément à la réalisation de ce genre de transferts, à l'instar d'autres championnats qui sont de plus en plus investis par des entrepreneurs qataris, à l'image du Paris Saint-Germain racheté il y a trois ans par des investisseurs qataris qui veulent en faire un Real français en attirant les stars du moment, et tout comme le Real il veut lui aussi décrocher un jour la coupe aux grandes oreilles. Le Real n'est désormais plus seul.