La valeur du pétrole algérien a reculé en juillet, pénalisé par une forte baisse de la demande en pétrole léger sur le marché européen. Le Sahara blend a perdu 5,92 dollars entre juin et juillet, passant ainsi de 112,66 dollars en juin à 106,74 dollars en juillet dernier. Selon les dernières statistiques publiées vendredi par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la valeur du pétrole algérien et celle du brent poursuivent une évolution parallèle. Le brent valait en juin 111,66 dollars en moyenne. La valeur du baril de brent de la mer du Nord a chuté, en juillet, à 106,64 dollars, perdant ainsi 5,02 dollars en seulement un mois. L'évolution de la valeur du Sahara blend et celle du brent sont donc presque identiques à la même période de référence. En glissement annuel, le pétrole algérien a gagné tout de même 1,73 dollar entre 2013 et 2014. Le baril de Sahara blend valait 109,57 dollars en moyenne durant la moitié de l'année en cours, contre 107,84 dollars durant la même période de l'année écoulée, lit-on dans le rapport mensuel de juillet de l'OPEP. Le brent a également gagné 1,08 dollar en 2014 comparativement à 2013, puisque le coût d'un baril est passé de 107,51 dollars en moyenne durant les sept premiers mois de 2013 à 108,59 dollars à la même période de l'année en cours. Les cours du pétrole étaient pénalisés en juillet par une faible demande mondiale. Le mois de juillet a été marqué également par le ralentissement de la cadence des raffineries. Cependant, les tensions géopolitiques prévalant en Europe de l'Est, en Irak et en Libye ravivent les craintes. Les cours ont bondi également dans la foulée des appréhensions sur la sécurité des approvisionnements. En tout cas, l'OPEP annonce avoir augmenté sa production en juillet en dépit de la violence qui sévit en Irak et en Libye. La production de l'Organisation a augmenté de 170 000 barils par jour (bpj) en juillet à 29,91 millions bpj, soutenue par une hausse de l'offre en provenance de la Libye et de l'Arabie saoudite. Par ailleurs, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a estimé que la demande mondiale en brut devrait croître légèrement moins vite en 2014 que précédemment estimé. Dans son rapport mensuel, l'OPEP, qui pompe environ un tiers du brut mondial, laisse toutefois inchangée sa prévision de hausse de la demande en 2015, soit 1,21 million de barils par jour (mbj) par rapport à 2014. Pour l'année en cours, l'OPEP table désormais sur une hausse de la demande de 1,10 mbj, contre 1,13 mbj estimés au début de l'été. Cette légère révision à la baisse est attribuée par l'OPEP à la performance (économique) moins bonne qu'attendu au deuxième trimestre de cette année des pays riches de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE). L'OPEP a estimé, en juillet, que les pays de l'OCDE connaîtront en 2015 une croissance de leur demande de brut pour la première fois depuis 2010, tout en soulignant que la hausse restera portée avant tout par les pays émergents et par la Chine.