C'est officiel, le Centre culturel français de Constantine rouvre ses portes, et c'est le nouveau directeur Phillippes Germain-Wigliano qui l'a annoncé, mardi, lors d'une conférence de presse tenue dans les locaux de l'immeuble de la place de la Pyramide. Les Constantinois ont longtemps attendu cette nouvelle plusieurs fois reportée. Le ravalement des façades et les travaux effectués sur le bâtiment témoignent cependant d'une imminente remise en service confirmée par le directeur qui a essayé sans succès de cacher la date de l'inauguration fixée au 2 avril. « La direction préfère, dira-t-il, être certaine de la date de réception du bâtiment pour l'annoncer officiellement. » Toutefois, le chantier n'enregistre aucun retard alors que l'administration est déjà fonctionnelle ce qui garantit le maintien de l'échéance d'avril, selon le conférencier. Le rôle du CCF comportera trois axes, mais ses missions ont un peu changé durant ces années avec l'accord des institutions diplomatiques des deux pays et devront se greffer sur les besoins et les intérêts des uns et des autres. Il s'agit donc de relancer l'enseignement de la langue française en privilégiant la formation qui sera destinée aux professeurs constantinois, et la mise a leur disposition d'un centre de ressources doté d'ouvrages, tous supports confondus, avec les références les plus récentes. L'information universitaire figure également parmi les priorités du centre, et à ce titre M. Wigliano a tenu à rappeler que son établissement qui couvre aussi les wilayas de Batna et de Sétif a pour objectif de faciliter aux étudiants désirant s'inscrire dans les universités françaises les procédures administratives. Les intéressés doivent savoir qu'un Centre pour les études en France (CEF) est mis à leur disposition et que les dépôts de dossiers se font désormais au CCF. Au chapitre de l'animation culturelle et artistique, le programme s'annonce déjà comme une bouffée d'oxygène en attendant que le centre passe la vitesse maximale durant l'année 2006. Ce programme entamé avec la conférence donnée par le chercheur du CNRS, Rochdi Rached en janvier dernier, se poursuit avec des rendez-vous intéressants alliant musique, théâtre, danse, expositions, spectacle de rue et projections cinématographiques avec la présence éventuelle des réalisateurs. Le spectacle chorégraphique de la compagnie Accrorap est fixé au 15 mars et sera donné au palais de la culture. Beaucoup de manifestations sont prévues. Par ailleurs, la direction a choisi d'alterner dans les limites du possible, la programmation musicale entre artistes algériens et français, dans un souci de diversifier l'offre pour mieux répondre aux attentes du public local. En attendant l'éveil des institutions culturelles locales, le CCF de Constantine a toutes les chances de rayonner dans le domaine culturel justement et compléter l'action encore timide, mais pertinente du secteur privé. Le vide laissé après la fermeture de sa bibliothèque va être comblé au grand bonheur des lecteurs.