Hier, de nombreux habitants, dont la plupart seraient issus du même parti politique, ont observé un rassemblement devant la mairie pour exprimer leur soutien au P/APC et réclamer sa réintégration dans son poste. Contrairement à l'avis des manifestants, nombreux sont les citoyens qui ont salué la décision du wali en précisant que «le maire a brillé par une gestion catastrophique des affaire de la collectivité». Selon nos sources, le wali a agi conformément à l'article 43 du nouveau code communal qui stipule que «l'élu faisant l'objet de poursuites judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics ou pour atteinte à l'honneur ou ayant fait l'objet de mesures judiciaires ne lui permettant pas de poursuivre valablement l'exercice de son mandat électif, est suspendu par arrêté du wali, jusqu'à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente». Cet article, qui est comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des élus, ajoute : «En cas de jugement définitif l'innocentant, l'élu reprend automatiquement et immédiatement l'exercice de son activité électorale.» En 2012, au moins sept ex-présidents d'APC ont été suspendus de leurs postes par l'actuel wali, à quelques mois des élections municipales, en raison des plaintes déposées à leur encontre pour des affaires liées, notamment, au non-respect de la réglementation en vigueur dans l'octroi des marchés publics. Certains considèrent ces suspensions comme un abus d'autorités et une violation du principe de présomption d'innocence, alors que d'autres les voient comme la seule solution contre les maires qui piétinent les lois de la République lors de l'exercice de leurs fonctions.