Un deuxième contingent de 316 migrants, en situation irrégulière sur le territoire national, a été reçu, jeudi, au centre d'accueil (CAT) érigé à cet effet à la sortie sud de la capitale de l'Ahaggar. Les rapatriés, explique un membre du comité mixte installé pour superviser cette opération, ont été ramenés à bord de 12 autocars en provenance de cinq wilayas du pays, à savoir Biskra, Médéa, Laghouat, Tébessa et Batna. Le nombre de migrants concernés par cette seconde opération sera donc porté à 334 personnes, si on y ajoute les 18 Nigériens se trouvant sur le territoire de la wilaya de Tamanrasset, qui ont de leur propre gré décidé de rentrer chez eux «sans courir le moindre risque», nous confie Yakoub Bechara, 30 ans, qui tient à rentrer chez lui après une courte aventure en Algérie, qu'il a rallié en septembre dernier après avoir frôlé la mort. «Nous sommes restés six jours perdus près de la frontière algéro-nigérienne, à court de vivres et d'eau. Une aventure terrible. Notre véhicule est tombé en panne. Epuisés, nous avons quand même réussi à atteindre In Guezzam où nous sommes restés trois jours avant de remonter vers Tamanrasset», raconte Yakoub dans un arabe à peine compréhensible, ajoutant que grâce à la Providence, ils ont déjoué la camarde. Sur place, on indique que ces Subsahariens seront, une fois remplies toutes les formalités administratives liées à leur voyage, transférés vers le centre d'accueil d'Agadez en passant par le poste transfrontalier d'Assamaka. Les services du consulat du Niger à Tamanrasset, mobilisés au CAT veillent au respect des procédures liées au transfert des ressortissants nigériens, indique-t-on. A noter que le CAT, qui s'étend sur une superficie de trois hectares, a été réalisé en un temps record, se fait savoir un représentant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Depuis le 17 octobre, date du lancement des travaux du CAT, 220 chalets ont été érigés sur ce site, d'une capacité de 1200 personnes. Toutes les commodités ont été prévues pour la bonne prise en charge des rapatriés. Rappelons qu'un premier contingent de 319 Nigériens, en provenance des wilayas d'Alger et de Djelfa, avait pris la route, mardi, vers Agadez, au Niger. Ce qui porte le total de rapatriés à 653 personnes. Sauf que cette opération ne s'est pas déroulée sans écueil. En effet, plusieurs incidents fâcheux ont émaillé le séjour de ces migrants qui ont «saccagé les sanitaires des cabines et volé des couvertures», a-t-on appris d'un membre du CRA. Celui-ci s'est indigné du comportement irresponsable de certains migrants. Pour plus d'explications sur ces dépassements que les autorités locales tentent de maquiller à travers les travaux de toilettage effectués, nous avons approché les responsables du bureau du consulat du Niger au CAT, qui se sont refusé à toute déclaration à la presse.