Cet appel fait suite à une visite de deux jours (les 10 et 11 décembre) du Premier ministre, Brigi Rafini à Diffa. Niamey redoute un drame humanitaire et pointe les pressions énormes que font peser ces nouveaux arrivants sur la sécurité, l'approvisionnement en eau et les infrastructures de santé. Quelque 17 milliards de francs CFA pour trois mois : tels sont les besoins évalués par les autorités nigériennes pour venir en aide aux populations locales de la région de Diffa, déjà fragilisée par des crises alimentaires à répétition, ainsi qu'aux dizaines de milliers de réfugiés arrivés ces derniers mois. Près de 50% d'entre eux sont des enfants. D'où l'urgence de les mettre à l'abri, explique la directrice de cabinet du Premier ministre nigérien, qui s'est rendue dans la région de Diffa cette semaine. Actuellement, les réfugiés sont accueillis sur 104 sites autour de Diffa, mais ils seront prochainement déplacés dans l'un des six grands camps qui doivent être mis sur pied pour une meilleure prise en charge.