Le gouvernement nigérien a décidé vendredi de proroger de nouveau pour une durée de trois mois, à compter du 18 décembre (demain), l'état d'urgence dans la région de Diffa (extrême sud-est, proche de la frontière du Nigeria), pour faire face aux attaques sporadiques meurtrières du groupe terroriste Boko Hraram. En rappel, c'était le 10 février 2015 que le gouvernement du Niger avait, entre autres mesures exceptionnelles, proclamé, pour la première fois, l'état d'urgence devant les attaques meurtrières de la secte terroriste dans cette région. Depuis, le Parlement a adopté une loi en vue de sa prorogation si besoin est, conformément à la Constitution nigérienne. La situation sécuritaire de la région de Diffa, bien que sous contrôle, restant encore fragile, a conduit le gouvernement à proroger à nouveau cette mesure pour une durée de trois mois, selon un communiqué d'un conseil des ministres réuni vendredi à Niamey, sous la présidence du Premier ministre nigérien Brigi Rafini. La région de Diffa, particulièrement les localités frontalières du Nigeria, subissent depuis près de trois ans des attaques à répétition du groupe Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes, et autant de déplacés du Niger et du Nigeria. Cependant, depuis près d'un an, une accalmie règne dans le secteur grâce notamment aux efforts des Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes appuyées par les armées des pays voisins (le Tchad, le Cameroun et le Nigeria) dans le cadre d'une Force multinationale mixte.