Aussitôt remises à niveau, c'est à dire rendues véritablement des espaces d'accomplissement de projets d'investissements, deux des treize zones d'activités de la wilaya connaissent une renaissance. La mise à niveau a consisté en leur aménagement avec bitumage des espaces de circulation et leur raccordement aux réseaux de gaz naturel, d'électricité et d'eau potable, de téléphone et de l'Internet. Ainsi, à El Arba, région rurale vouée jusque-là à la seule agriculture, l'entrée en production de plaques photovoltaïques par une entreprise spécialisée est imminente alors qu'à Hammam Bou Hadjar, réputée pour être la cité des thermes et anciennement de la vitiviniculture, une unité de production de pièces métalliques pour le bâtiment a vu le jour. A cet égard, selon le directeur de l'Industrie et des Mines, seulement 30 à 35%, soit 70ha, de la superficie totale des treize zones étaient jusque-là exploitées. De la sorte, nombre des investisseurs qui se sont portés acquéreurs du foncier industriel ou qui ont bénéficié de concessions, s'ils n'ont rien investi, ne sont pas tous en faute. Néanmoins, certains investisseurs ne se sont pas gênés et n'ont pas été inquiétés pour avoir réalisé des habitations dans les zones d'activités. Cette situation est mise au compte de l'inexistence d'un organisme chargé de la gestion des zones d'activités. Selon le directeur des Mines, les lots non encore exploités par leurs propriétaires seront taxés de façon à débusquer tous ceux qui les ont acquis en vue de spéculer sur le foncier. La remise à niveau des quatre zones pour un montant de 269 millions de DA est en cours d'achèvement à El Malah alors qu'à El Amria, elle a connu un retard imputable à l'infructuosité des appels. Pour ce qui est des neuf autres zones d'activité, les travaux seront incessamment lancés pour 803 millions de DA. Ils concernent des communes déshéritées (Aoubelil, Hassasna, Aghlal, Hassi El ghella, Aïn Beïda, Sidi Safi) et deux des plus importantes de la wilaya (Aïn Témouchent et Béni-Saf). Enfin, pour ce qui concerne la future zone industrielle de Tamzoura censée booster généreusement le développement de la wilaya et l'emploi, le projet d'aménagement tarde toujours à démarrer alors que les investisseurs piaffent d'impatience du fait du blocage de leurs projets d'investissement. Ils sont au nombre de 58 dont un concerne la fabrication de sachets biodégradables et qui générera à lui seul 411 emplois. Aux dernières nouvelles, le ministre de tutelle a adressé un courrier à l'ANIREF, l'agence en charge des zones industrielles, lui enjoignant de respecter ses engagements. Sera-t-il entendu ?