La finale opposant les formations les plus offensives du tournoi, 13 buts pour le Chili et 10 en faveur de l'Argentine, sera placée sous le signe de la consécration et rien d'autre. Le Chili n'a jamais gagné un titre majeur en dépit de neuf participations en phase finale du Mondial, mais surtout 36 présences en phase finale de Copa America. Ce samedi, les poulains de l'entraîneur argentin, Jorge Sampaoli, n'auront qu'une seule idée, celle de décrocher leur premier titre et exorciser le mauvais sort qui semble poursuivre cette nation avec ses quatre défaites en finale de cette compétition, à savoir 1955, 1956, 1979 et 1987. Avec la génération dorée d'Arturo Vidal, Alexis Sanchez, Eduardo Vergaz, Jorge Valdivia, Mauricio Isla, la «Roja» veut et peut aller bout dans sa Copa America où elle a dominé tous ses adversaires, hormis le Mexique, qui l'avait ballottée lors du match de la phase des poules (3-3). «Atteindre la finale de cette Copa à domicile était à la fois un espoir et une obligation. Maintenant, nous avons un nouveau rêve, celui de remporter le titre.» Mais pour y parvenir, ses joueurs devront «marcher sur le corps» de ses compatriotes. Finaliste malheureuse de la dernière Coupe du monde de football face à l'Allemagne, l'Argentine a rendez-vous demain soir avec l'histoire. La formation emmenée par Messi pourrait égaler le record de victoires avec l'Uruguay, qui est du nombre de 15. Seulement, il faut savoir que l'Albiceleste n'a pas décroché le moindre titre de la Copa America depuis 1993 et son titre remporté grâce à Batistuta, auteur d'un doublé en finale face au Mexique (2-1). Cette finale sera aussi celle de Messi, qui n'a rien gagné à ce jour avec la sélection argentine. Auteur d'un seul but dans ce tournoi, la star argentine est tout de même restée très influente sur le jeu de son équipe. Messi a su se transformer en véritable passeur, comme il l'a si bien fait en demi-finale face au Paraguay. Quand ils ont critiqué le manque d'efficacité de Messi, son entraîneur, Tata Martino, a pris sa défense : «Si Messi donne des passes qui finissent dans les buts, alors il n'y a aucun problème. Ce qui est important, c'est qu'il réponde aux exigences du match. Il n'avait pas l'air contrarié pour moi. Il est heureux et il n'a pas de problème. Il n'a pas besoin d'être le meilleur buteur de l'équipe pour être heureux.» Le match pour la 3e place opposera, dans la nuit de vendredi à samedi, à 00h30, le Pérou au Paraguay.