Dans quelques heures, les Verts se mesureront aux Eléphants que tout le monde, ici en Angola, donne favoris du tournoi. Le gardien, Nassim Ousserir, qui a rejoint le groupe sur place après le forfait de Lounès Gaouaoui, nous parle de ce match. L'Algérie a-t-elle tiré le gros morceau des équipes qualifiées aux quarts de finale ? Pas de doute là dessus. La Côte d'Ivoire est, sur le papier, la meilleure sélection d'Afrique, même si le palmarès de la génération Drogba est vide. Toutes les équipes veulent éviter cet adversaire. C'est ce dernier qu'on croisera dimanche (ce soir) à Cabinda. La Côte d'Ivoire fait peur ? Pas dans le sens où il faut se cacher. Non, ce n'est pas ça. Bien souvent, cette formation s'en sort toujours, même dans les situations les plus difficiles. Nous respectons les joueurs ivoiriens, sans plus. Sur le terrain, chacun se livrera à fond pour passer en demi-finale. Aujourd'hui, c'est notre objectif. Nous n'avons rien à perdre devant le favori de la compétition. Quel est l'état d'esprit du groupe à la veille de ce match ? Tous les jeunes sont animés d'une farouche volonté de s'imposer, surtout face à cette équipe. La motivation est venue d'elle-même sans que le coach nous mobilise. Cela peut être pour nous un match référence en prévision de la Coupe du monde. Eliminer la Côte d'Ivoire ne nous fera que du bien pour la suite de notre parcours ici et en Afrique du Sud Cette sortie n'arrive pas au bon moment pour les Verts dans la mesure où l'infirmerie enregistre quelques pensionnaires... Le mauvais sort s'acharne sur notre équipe. Gaouaoui a déclaré forfait avant le début de la compétition, Lemmouchia est parti après le premier match, Bezzaz s'est blessé contre le Mali et il n'est plus avec nous. Antar Yahia et Meghni n'ont pas encore joué. Saïfi commence à récupérer de sa blessure. C'est un peu trop pour une seule équipe. Mais c'est dans la difficulté qu'on vérifie si une équipe a du caractère et de la valeur. Des informations ont fait état, sur place à Cabinda, du forfait de Chaouchi... Je ne sais pas. Cette décision relève du joueur lui-même, du staff médical et du staff technique. Vendredi soir, il s'est entraîné avec Belhadji, entraîneur des gardiens. Il sera fixé définitivement à l'issue de l'ultime séance d'entraînement (samedi soir). Avez-vous visionné des cassettes des matches de la Côte d'Ivoire ? Samedi entre 11h30 et 12h, le coach a commencé à nous parler de la Côte d'Ivoire. Nous avons vu quelques séquences de ses matches. Permettez-moi de garder pour moi les observations du staff. Avoir en face de soi des joueurs de la trempe de Drogba, Kalou, Touré… fait-il perdre le sommeil ? Pas du tout, même si ce sont des joueurs qu'on respecte beaucoup et qui ont fait leurs preuves au plus haut niveau en Europe. Une fois sur le terrain, on ne fait pas trop attention à la réputation du joueur adverse. Il ne faut surtout pas faire de complexes. C'est très mauvais en football. Les Ivoiriens eux aussi sont inquiets et pas du tout rassurés. C'est dans leurs déclarations d'avant match. Une partie de football n'est jamais gagnée d'avance. C'est ce que m'ont enseigné tous les entraîneurs avec qui j'ai travaillé. Si Chaouchi ne joue pas, qui sera aligné, vous ou Zemmamouche ? Le dernier mot revient au coach. La décision lui appartient. Les joueurs sont là pour jouer lorsque l'entraîneur le demande. Ils ne décident pas. Le plus important ce n'est pas l'identité de celui qui va jouer, mais la victoire du groupe.