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Les lourds secrets des marchés de Sonatrach
Un ex-dirigeant fait des révélations et interpelle le DRS
Publié dans El Watan le 31 - 01 - 2010

C'est un véritable pavé dans la mare que vient de jeter un ancien vice-président de la puissante compagnie pétrolière, Sonatrach, Hocine Malti (voir El Watan d'hier). Ce qui a été dit et écrit depuis l'éclatement de ce qui allait devenir rapidement « l'affaire Sonatrach » paraît une goutte dans un océan par rapport à ce que suggère cet ancien responsable de la compagnie. Ce dernier propose d'ailleurs des « pistes » et des dossiers sur lesquels les enquêteurs du DRS, ou autres, devraient se pencher s'il y a une réelle volonté de lutter contre la corruption. Jusque-là, en effet, les enquêteurs se sont intéressés uniquement aux affaires liées aux marchés octroyés suivant l'option du gré à gré, sans atteindre l'« épicentre » de la corruption.
D'autres observateurs de la scène politique et économique nationale, et non des moindres, ont, auparavant, attiré l'attention de l'opinion publique sur les affaires scabreuses dans lesquelles se serait enlisé le groupe public dont le poids économique équivaut à 98% de nos recettes d'exportation. Autant dire que le sujet, ici, se confond avec le destin du pays lui-même. Mais s'il était fondé que les enquêteurs du Département du renseignement et de la sécurité « ont le feu vert » pour aller jusqu'au bout, voilà que H. Malti vient de mettre à leur disposition des pistes à explorer en vue de mettre le doigt sur la plaie.
Très précis, M. Malti, qui semble vouloir mettre « tout le monde devant ses responsabilités », prend à témoin l'opinion publique et demande carrément que l'on s'attaque au gros lot, « la vente de pétrole ». Ils auront à constater, dit-il, que « la compagnie nationale fait peu de ventes spot et que l'essentiel de ses exportations se fait à destination de quatre ou cinq clients seulement. Si vous allez fouiller un peu plus profondément, vous vous rendrez compte que derrière chacun de ces clients se trouve un membre du sérail, que ces ''barons'' ont leurs hommes de paille à Alger, mais aussi des ''correspondants'' auprès des bureaux de Sonatrach à Londres ou Houston. Quand on sait que les ventes de pétrole de Sonatrach génèrent 60 à 70 milliards de dollars par an, on ne peut qu'être frappé par le montant que représentent les commissions perçues par certains ». La messe est dite !Mais last but not least.
Car l'ex-vice-président de Sonatrach invite le même DRS à aller visiter les « recoins » de la corruption en jetant « un coup d'œil sur ce que l'on appelle le projet de gaz intégré de Gassi Touil sur lequel Sonatrach était associée aux Espagnols de Repsol et de Gas Natural, un projet qui était estimé à 3,6 milliards de dollars et qui devait être réalisé en deux à trois ans au maximum ». Un projet qui avait, pour rappel, fait couler beaucoup… de gaz. « Pas très nettes » sont les raisons qui avaient amené la compagnie nationale à rompre ce contrat avec les Espagnols, affirme, catégorique, H. Malti, en parfait connaisseur de la maison Sonatrach et du secteur. En décidant de réaliser le projet toute seule, la compagnie a dû le scinder en deux parties. La première partie de ce projet « portait sur la construction à Arzew d'un complexe de GNL, d'un coût estimé à 4,7 milliards de dollars, qui a été attribuée à l'entreprise italienne Saipem.
A signaler que Saipem a aussi décroché, courant 2009, un nouveau contrat de 1,1 milliard d'euros et 30,45 milliards de dinars, portant sur la construction d'installations de production à Menzel Ledjmet Est ». La seconde concernait quant à elle « les installations de production sur le champ de Gassi Touil lui-même, qui a fait l'objet d'un contrat attribué à Japan Gasoline (JGC). D'un montant de 1,5 milliard de dollars, les travaux objet du contrat étaient censés débuter fin 2009 et devraient durer 42 mois ». Si M. Malti avance ces éléments, c'est pour dire que ce projet qui devait coûter, à l'origine, 3,6 milliards de dollars, reviendra finalement à 6,2 milliards, soit 72% plus cher que prévu. Un projet qui « devait se terminer dans le courant de cette année ou en 2011 au plus tard, mais qui, dans le meilleur des cas, ne sera achevé qu'en 2013 ». Une hausse qui permettrait à juste titre aux enquêteurs de « fouiner ». Les techniques de corruption se multiplient et s'affinent avec la multiplication des gros projets, comme le montre cet autre dossier auquel s'est intéressé l'ancien responsable de Sonatrach.
Il s'agit du projet El Merk, monté en association entre Sonatrach et Anadarko, portant sur la construction d'un hub de production par lequel devrait transiter le pétrole brut en provenance d'une myriade de champs situés tout autour du point central d'El Merk. M. Malti écrit à ce sujet : « Dans une première phase, ce projet avait été attribué selon la formule du gré à gré à BRC, avant qu'il ne soit mis fin au contrat, après la dissolution de cette entreprise. Ce projet a été, lui aussi, saucissonné en deux parties, dont la plus importante a été confiée à SNC Lavalin dans le cadre d'un contrat en trois phases. La première tranche coûtera à elle seule 1,1 milliard de dollars, tandis que le projet global reviendra probablement à plus de 3 milliards de dollars (…). SNC Lavalin s'engage dans la réalisation d'installations de production de pétrole assez complexes, mais aussi dans des projets d'urbanisme. » Plus encore, « le montant du contrat qui lui a été attribué pour les études, le suivi, le contrôle et la coordination des travaux de construction de la ville de Hassi Messaoud s'élève à un peu plus de 500 millions de dollars ». M. Malti n'a pas manqué de préciser que SNC Lavalin se trouve « toujours bien placée dans les appels d'offres de projets algériens et de plus en plus dans ceux de la Sonatrach » !
Une quatrième piste proposée par Hocine Malti porte sur la construction de l'usine de production d'ammoniac d'Arzew pour « un montant de 1,6 milliard de dollars, attribuée à Orascom via la création d'une joint-venture constituée pour l'occasion avec Sonatrach ». Encore Orascom ! « Au lendemain de la signature du contrat avec Sonatrach pour la réalisation de l'usine d'Arzew, Orascom s'est retourné vers une société d'engineering allemande de renom avec laquelle elle a sous-traité pratiquement l'ensemble du projet, tout comme on la retrouve également sur le projet El Merk signalé plus haut », a-t-il rapporté. En somme, c'est un concentré explosif de dossiers qu'étale cet ancien cadre dirigeant de Sonatrach. La justice s'intéressera-t-elle à ce dossier ? Wait and see...


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