de la population et de la Réforme hospitalière à l'ouverture du Salon de l'information sur le cancer tenu les 4 et 5 février à la Safex organisé en collaboration avec l'association El Amel d'aide aux cancéreux du CPMC, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer. «Je projette de finaliser le reste des actions avant 2019», a-t-il promis. Ce qui explique l'engagement, a-t-il encore ajouté, du gouvernement à faire de la lutte contre le cancer une priorité pour lequel 180 milliards de dinars ont été mobilisés dans le cadre du Plan cancer 2015-2019. Un des axes importants de ce plan est la prévention pour laquelle des mesures et des actions concrètes sont mises en œuvre sur le terrain, notamment la lutte contre les facteurs de risque, en l'occurrence le tabagisme, la consommation d'alcool, une alimentation déséquilibrée et les infections chroniques liées à certains virus. «Comme il est important de renforcer le dépistage précoce permettant une baisse de 30% des cas de cancer», a-t-il souligné tout en mettant en exergue les moyens consentis par l'Etat pour l'amélioration de la prise en charge des patients atteints de cancer. Les médicaments dédiés à la cancérologie et à l'hématologie ont coûté, en 2014, à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) plus de 37 milliards de dinars, soit 60% de l'ensemble de ses achats, a rappelé le ministre de la Santé. «Les patients algériens bénéficient aujourd'hui des mêmes classes de médicaments que ceux existant dans les pays développés», a-t-il noté. Par ailleurs, le ministre a déploré l'arrêt des travaux au niveau des Centres anti-cancer (CAC) d'Annaba, de Tizi Ouzou, de Sidi Bel Abbès et de Tlemcen, alors que d'autres, quoique réceptionnés (Sétif et Batna) ne sont pas encore opérationnels en radiothérapie. Il existe quand même 32 services et 48 unités totalisant 1913 lits et couvrant les 48 wilayas, de même que 19 accélérateurs linéaires dans le secteur public, en plus de trois (03) autres en instance de mise en service, contre sept (07) accélérateurs en 2013. Cette augmentation des capacités a permis de réduire de manière significative les délais d'attente qui sont passés de plus de 12 mois à moins d'un mois pour tous les cancers, sauf pour le cancer du sein dont les délais d'attente varient entre un (01) mois à sept (07) mois, a-t-il déclaré. Ce Salon national d'information sur le cancer (SICAN), premier du genre en Algérie et qui a suscité une forme mobilisation des professionnels de santé, le mouvement associatif, l'administration et les laboratoires pharmaceutiques, constitue désormais pour la secrétaire générale de l'association El Amel, Hamida Kettab, une opportunité pour «porter la voix des patients atteints du cancer avec le sérieux et l'abnégation qu'il faut pour qu'ils sentent qu'ils font partie d'une communauté sensible à leur souffrance et soucieuse de leur dignité». A noter que le SICA a vu la présence de quatre ministres de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Communication et des Télécommunications venus soutenir leur collègue du gouvernement Adelmalek Boudiaf dans la concrétisation du Plan cancer 2015-2019. Le grand absent à cette rencontre, le principal bailleur de fonds dans la prise en charge des patients, est le ministre du Travail de l'Emploi et de la sécurité sociale !