« Le respect de ces règles permet de réduire de 30% le taux de cette pathologie », a précisé, jeudi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, à l'ouverture du salon national d'information sur le cancer (Sican) à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre cette pathologie sous le slogan « Le cancer, je peux, nous pouvons le vaincre ». A l'occasion, le ministre a rappelé la mise en place du plan cancer « qui n'est plus du seul ressort du ministère de la Santé mais de l'ensemble du Gouvernement ». Il affirmé, en outre, que 40% des objectifs du plan ont été atteints et « nous aspirons à sa réalisation avant 2019 ». « L'Etat a déboursé en 2014 plus de 37 milliards de dinars en médicaments pour cancéreux et maladies du sang soit 60% des achats de la pharmacie centrale des hôpitaux », a-t-il noté. Toutefois, il a reconnu la persistance du problème des pénuries à répétition des médicaments utilisés dans le traitement du cancer. « Cette situation est aggravée par la prescription anarchique en l'absence de protocoles référentiels et d'un manque d'unités d'oncologie médicale dans de nombreuses wilayas, notamment au sud du pays », a-t-il précisé. Comme il a déploré l'arrêt des chantiers des centres anticancer (CAC) d'Annaba, Tizi Ouzou, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen, alors que d'autres, bien que réceptionnés (Sétif et Batna) ne sont pas encore opérationnels en radiothérapie. Le représentant de l'Organisation mondiale de la santé à Alger, Bah Keïta, a souligné l'engagement de l'Etat algérien à lutter contre cette pathologie « qui constitue un problème de santé publique pour l'Afrique puisque en 2008 on a enregistré 715.000 nouveaux cas et 700.000 décès ». Keïta a également mis en avant « l'exemple de bonne pratique de l'Algérie » concrétisée sur le terrain par « l'implication du chef de l'Etat algérien à travers l'élaboration d'un plan cancer, l'ouverture de CAC et l'accès gratuit à la chimiothérapie ». La secrétaire générale de l'association El-Amel-CPMC, Hamida Kettab, a indiqué que cette association est le « porte-voix des patients pour qu'ils se sentent dans une communauté sensible à leur souffrance et soucieuse de leur dignité ». Elle a reconnue qu'« un long chemin a été parcouru et des objectifs ont été atteints mais beaucoup de défis nous attendent encore ». De son côté, le président du Conseil national économique et social, Mohamed Seghir Babès, a estimé que pour la prise en charge des malades, l'Algérie est leader par rapport à plusieurs pays.