Une trentaine de personnes se sont rassemblées fin décembre dernier devant le siège de daïra du chef-lieu de wilaya pour réclamer des logements sociaux. Issus de plusieurs quartiers de Boumerdès, dont les 800 logements, les 350, El Kerma et Foas, les protestataires ne cachaient pas leur amertume. L'un d'eux résumait la situation : «On nous avait promis de nous reloger dans les 400 logements au même titre que les habitants des chalets. Mais, finalement, tout le projet a été affecté à ces derniers. Puis, on nous avait encore promis d'être relogés dès qu'il y aurait un autre projet achevé. Les logements sociaux du Sahel viennent d'être détournés de leur vocation pour devenir des LPA. Dans tout cela, où sommes-nous ?» Il est vrai que les autorités ont mis ces derniers temps l'accent sur le relogement des habitants des chalets. Les autres populations en attente d'un toit se sentent lésées. De leur côté, les autorités appellent à la «patience». Le directeur de l'habitat avait annoncé pour le premier semestre 2019, la réception de 2 500 logements. La grande question est de savoir comment partager cette maigre quantité sur des habitants de chalets, les cas sociaux et les habitants de bidonvilles ?