Il a été notamment responsable régional, à Oran, des quotidiens El Jarida, El Fadjr et Djazaïr News. Pertinent, énergique et jovial, il s'est longtemps consacré au travail de terrain, au contact des petites gens, à travers une longue série de reportages consacrés aux contrées et bourgades déshéritées du pays profond. Forgé dans l'adversité, il était particulièrement sensible aux conditions de vie des populations ayant souffert des affres du terrorisme dans les localités du sud-est de la wilaya de Sidi Bel Abbès. Plusieurs de ses reportages avaient d'ailleurs permis de mettre en lumière le dur vécu des populations rurales pendant et après les années de terrorisme. A partir de 2005, Kadi Boumdol rejoint la rédaction du quotidien arabophone Djazaïr News, où il occupa la fonction de rédacteur en chef en charge des régions. Après une riche carrière dans la presse écrite, il entame une nouvelle expérience dans l'audiovisuel et intègre Echorouk TV en 2012. Nombreux étaient les journalistes à exprimer hier leur tristesse sur les réseaux sociaux, saluant le parcours d'un professionnel consciencieux et très amène. «Il est parti trop tôt, au moment où sa carrière a atteint sa vitesse de croisière. Injuste. Un homme plein de vie et rempli d'ambitions», commente Hacen Ouali du quotidien El Watan, avec lequel il a travaillé à El Djazaïr News. «Un homme modeste et juste. C'est une grande perte pour le métier», témoignent ses collègues. Ses confrères et consœurs à Echorouk TV étaient atterrés à l'annonce de sa disparition tragique. Kadi Boumdol, père de trois enfants, a été inhumé hier après-midi au cimetière de Sidi Bel Abbès. Repose en paix, l'ami !