De nombreux experts sont conviés à cette rencontre visant à mettre en place une stratégie de base pour le développement du tourisme national dans les parcs culturels de l'Ahaggar et du Tassili n'Ajjer à même d'améliorer les conditions de vie des populations du Sud. Pour ce faire, l'accent a été mis sur l'importance d'engager des actions reposant sur l'intégration de divers mécanismes de développement s'articulant autour de la conservation de la biodiversité, la valorisation du patrimoine culturel, la gestion durable des services écosytémiques et la lutte contre la pauvreté et la précarité socioéconomique. Selon le directeur national du projet, Salah Amokrane, l'objectif est d'assurer l'attractivité touristique du Tassili n'Ajjer et de l'Ahaggar en mettant en place «un dispositif de tourisme de parcs sahariens de type solidaire, culturel, écologique et communautaire permettant de découvrir les différentes composantes de l'écosystème, de faire connaître le patrimoine matériel et immatériel, et de valoriser les sites et paysages des parcs. Ce qui, faut-il le signaler, représente plusieurs défis». La surexploitation des ressources naturelles non renouvelables, le surpâturage, le prélèvement excessif et la coupe abusive du bois ainsi que le braconnage sont autant de menaces qui auront à alimenter le débat des experts relevant des départements ministériels concernés, en l'occurrence les ministères de la Culture, de l'Intérieur et des Collectivités locales, du Tourisme et de l'Artisanat et celui des Affaires étrangères. Des représentants du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) prennent également part à ce rendez-vous qui se veut une occasion pour restituer l'expertise du docteur Cherifa Bensadek, experte en tourisme, traitant des projets-pilotes dans les sites prioritairement sélectionnés au niveau des deux parcs culturels. Le premier projet concerne le site de Tihoudaine dans le Tassili n'Ajjer, lequel propose de relier les quatre villages, Aharhar, Afara, Tamadjert et les différents campements des nomades de Ifadnouine et de Tihoudaine via un itinéraire expérimental visant essentiellement l'intégration des populations et des ressources de ces villages dans l'exploitation écotouristique du parc. Les participants à ces journées auront à discuter non pas des résultats attendus de ce projet, mais des partenaires devant être impliqués dans la réalisation des actions nécessaires à sa mise en œuvre. Le deuxième projet-pilote concerne des jardins et des villages de l'Ahaggar regroupant neuf localités : Tamanrasset, Tit-Abalessa, In Mguel, In Hamertek, Mertoutek, Idélès, Tazrouk, Tin Tarabine et Tahifet. Outre l'intégration dans l'activité écotouristique des populations concernées, le but de ce projet consiste en la valorisation des produits agricoles et de l'artisanat traditionnel des villages, la conservation et l'interprétation du patrimoine écoculturel que recèle cette région. La promotion de l'hébergement chez l'habitant et la labellisation des produits agricoles du terroir sont les autres activités proposées dans le cadre logique de ce projet qui cible l'exploitation durable des ressources patrimoniales de l'Ahaggar. Revenant au programme de cet atelier, des visites touristiques et des excursions patrimoniales sont prévues au profit des participants qui auront à découvrir l'architecture vernaculaire de Tazrouk, les gravures rupestres d'âge néolithique et protohistorique de Tiouekine, le premier village agricole de l'Ahaggar et le quartier des artisans d'Idélès. La Casbah, la zone humide, les jardins et la station rupestre de Tit seront également visités, a indiqué notre interlocuteur.