Tout se jouera lors du dernier match mardi. Les hommes d'Hervé Renard, qui remontent à la 2e place du groupe C, n'auront pas d'autre choix que de battre la Côte d'Ivoire (3e, 2 points), sélection que le technicien français avait menée au titre en 2015. Pour le Togo, revenu sur terre après sa remarquable performance contre les Ivoiriens lundi dernier, un exploit contre la RD Congo (1er, 4 points) sera aussi impératif. Vainqueur de son duel face à son mentor Claude Le Roy, qui lui a ouvert les portes de l'Afrique, Renard peut nourrir plusieurs satisfactions. La «confiance» et «l'efficacité» qui ont tant fait défaut à son équipe contre la RDC sont revenues. Elle a surtout démontré des ressources mentales qui vont lui servir lors du choc face aux Eléphants. Car, malgré l'ouverture du score d'entrée de jeu de Mathieu Dossevi, à la conclusion d'un contre parfaitement joué (5'), les Lions de l'Atlas ont renversé le cours de la rencontre en à peine 20 minutes. Bouhaddouz d'abord de la tête sur corner (14'), puis Saïss à la réception d'un coup franc indirect (21') ont donné l'avantage au Maroc, avant que Youssef En-Nesyri ne corse le score d'un tir au rebond fuyant qui a trompé Kossi Agassa (71'). Ni Emmanuel Adebayor, qui a vu son tir repoussé du bout des doigts par le portier adverse (25'), ni Floyd Ayité auteur d'un tir croisé au ras du poteau (82') n'ont connu la même réussite. Ce sera désormais à leur tour d'être plus «efficaces» face au leader du «groupe de la mort», mardi. Renard dépasse son maître L'entraîneur Hervé Renard a remis son équipe sur les rails après la victoire du Maroc sur le Togo et dépasse du coup son maître, Claude Le Roy. «Je pense qu'on a eu le même état d'esprit lors du 1er match, sauf que les coups de pied arrêtés étaient beaucoup moins bien tirés. C'est pour ça que Fayçal Fajr, qui les a très bien tirés, a été titularisé. Honnêtement, le 1er match était bien meilleur, mais parfois en Coupe d'Afrique, il faut sortir le bleu de travail et être solide dans les duels. On a su le faire.» Sur la Côte d'Ivoire, son ancienne équipe et prochain adversaire, il dira : «C'est un adversaire comme un autre. Nous savions lors du tirage que ce match serait décisif pour la qualification. C'est le match le plus difficile des trois, il va falloir qu'on soit très solides. En 2015 (avec la Côte d'Ivoire), on s'était retrouvés dans la même situation avec deux nuls et on avait gagné 1-0 contre le Cameroun.» A propos de son mentor Claude Le Roy, il relève : «Je pense qu'il n'y a pas de maître ou d'élève, il y a juste un homme, Claude Le Roy, qui a une expérience exceptionnelle en Afrique. Impossible de le dépasser. Transformer cette équipe du Togo comme ça en quelques mois, c'est exceptionnel. Il a quelque chose de différent. J'ai toujours eu une admiration pour lui. On n'a pas les mêmes effectifs. On fait notre travail du mieux possible», a-t-il déclaré en conférence de presse après le match