Faux depart pour Bony et ses coéquipiers La Côte d'Ivoire, tenante du titre, a manqué son entrée en lice dans la CAN-2017 en ne parvenant pas à faire plier une courageuse sélection du Togo (0-0), lors de la première journée de phase de poules, lundi à Oyem. Décidément, les favoris, hormis le Sénégal, ont du mal à entrer dans la compétition. Les champions en titre n'ont certes pas concédé de but, laissant toujours entrevoir leur solidité derrière, mais ils ne font pas mieux que le Gabon, payshôte, ou l'Algérie. Dans l'autre rencontre du groupe C, La RD Congo s'est imposée contre le Maroc en soirée (1-0), s'emparant de la tête de cette «poule de la mort». «Ce n'est pas le début qu'on avait souhaité. On était prévenu (après le nul du Gabon et de l'Algérie), mais on n'a pas su hisser notre niveau de jeu pour prétendre à mieux que ça. Il reste encore deux matchs», a déclaré le sélectionneur des «Eléphants», Michel Dussuyer, après le match. Est-ce les absences de Yaya Touré (retraite) et Gervinho (blessé), ou le renouvellement partiel de l'effectif, qui ont fait perdre aux Ivoiriens leur efficacité? Pas de panique, ils avaient également débuté la CAN-2015 par un nul (1-1 contre la Guinée) avant de remporter la compétition. Et surtout, ils ont globalement maîtrisé la rencontre. Mais ni Jonathan Kodjia, qui a d'abord buté sur Kossi Agassa en début de match (10e), avant de manquer de la tête le cadre alors qu'il était seul dans la surface (55e), ni Wilfried Zaha, qui a vu son tir contré in extremis (68e), n'ont réussi à convertir leurs occasions. Pis, ils auraient même pu se faire surprendre en fin de match par la formation de Claude Le Roy, en lice pour sa 9e CAN, si Laba, de la tête (78e) ou Matthieu Dossevi sur un centre-tir lobé (80e) avaient réussi leurs gestes. Les «ralentisseurs» de la pelouse de la très clairsemée enceinte d'Oyem, que Le Roy avait fustigés la veille, n'ont pas empêché son équipe de jouer son rôle de «poil à gratter» de la compétition. «Sur quelques actions, on se dit qu'on a été tout près de marquer ce but qui aurait été merveilleux», a confié le célèbre «sorcier blanc», qui a néanmoins préféré donner «un coup de chapeau» à ses joueurs pour ce résultat. A l'image de Dossevi, le Togolais le plus dangereux, les «Eperviers» ont essayé d'exploiter le moindre contre. Cela a failli marcher en première période, mais Dossevi, seul face à Gbohouo, a raté son duel (29e). Pour son premier match officiel depuis plus de six mois, Emmanuel Adebayor a mis du temps à entrer dans la partie. Emprunté dans les duels face à la très physique charnière Bailly/Kanon, ou dans ses accélérations, il a essayé de compenser par des déplacements intelligents ou sa justesse technique. Mais son seul tir du match, une volée acrobatique après un ballon repoussé par la défense, s'est envolé (26e). Il a été remplacé à la 89e minute sous les ovations de son club de supporters. L'Ivoirien Serge Aurier aurait pu endosser le costume du sauveur en fin de match, mais sa tête est passée juste à côté du poteau d'Agassa, lui aussi sans club (88e). Le prochain match contre la RD Congo vendredi s'annonce déjà décisif. «Nous ne sommes plus champions d'Afrique, c'est fini. Tout reprend à zéro», a déjà prévenu le capitaine Serey Dié.