Le nombre des postes ouverts au recrutement dans le secteur de l'éducation pour la prochaine rentrée dépasse 40 000, a révélé hier la ministre de l'Education nationale, invitée de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Ce recrutement se déroulera en deux étapes, d'abord en puisant dans les listes d'attente du concours du 30 avril 2016. «On va ouvrir la plateforme numérique du dernier concours du 7 au 17 avril pour une exploitation au niveau de la wilaya. Les comptes de ceux ayant eu la moyenne au dernier concours seront ouverts», a souligné la ministre. Vient ensuite la phase de l'exploitation de la liste au niveau national, elle concerne ceux dont les postes ne sont pas disponibles au niveau de leur wilaya, ils seront donc soumis à la disposition du secteur au niveau de tout le territoire national à partir du 17 avril. La plateforme sera fermée le 27 avril. «Nous rendrons publiques les conditions et les modalités d'inscription au prochain concours et il sera procédé ensuite à l'ouverture, le 2 mai, d'une autre plateforme pour permettre aux postulants d'effectuer leur inscription au concours qui se déroulera le 29 juin», a ajouté Mme Benghabrit. La liste des spécialités concernées et la répartition selon les wilayas sera publiée à la fin du mois d'avril. Un cycle de formation à l'adresse des nouveaux recrutés sera lancé en juillet et début août, a précisé la ministre. Les besoins en recrutement en enseignants concernent les postes libérés par les départs à la retraite, les abandons de postes et les longues absences. Selon la ministre, 41 000 enseignants vont partir à la retraite au 31 août prochain. La tendance des départs massifs à la retraite anticipée a démarré en 2013 «et n'a rien à voir avec la révision de la loi sur la retraite», selon la ministre. Le pic de ces départs est enregistré en 2016, mais la tendance sera inversée pour les prochaines années. «Le secteur pourra en quelques années se passer des recrutements externes, puisque les besoins seront comblés exclusivement avec les diplômés des écoles normales supérieures.» Sur un autre plan, la date de l'examen de fin de cycle primaire est avancée de quatre jours. Les épreuves se dérouleront donc le 24 mai au lieu du 28 comme prévu initialement, pour éviter que cet examen ne se déroule le premier jour du Ramadhan, explique la ministre. Le brevet d'enseignement moyen (BEM) se déroulera du 4 au 6 juin et la session du baccalauréat aura lieu entre le 11 et le 15 juin, en plein mois de Ramadhan, comme c'est le cas pour d'autres pays musulmans, souligne Mme Benghabrit. La ministre espère pouvoir mettre en place la réforme du baccalauréat pour prendre en compte l'évaluation continue, afin de maintenir les élèves dans les classes et contrecarrer le fléau de la désertion des bancs du lycée au milieu de l'année scolaire. «La prise en compte de l'évaluation continue permettra de valoriser les efforts des élèves fournis le long de l'année et de maintenir les élèves dans les classes jusqu'à la fin de l'année.»