Le DO SHIN KI (Nouvelle voie de l'énergie), telle est son interprétation faite par son créateur, maître Rguiba Boumediene, ce sexagénaire (67 ans) aux cheveux grisonnants et à l'ossature d'un jeune karatéka, nous confie : «Je suis le premier Algérien ayant participé au championnat du monde de karaté à Tokyo (Japon) en juin 1973, et de là, je suis resté plus de 17 années à étudier les arts martiaux, où j'ai été vite adopté par les plus grands maîtres de l'art du combat, tels Kanaza et Kawamaka, et je suis devenu l'un de leurs disciples grâce à mon travail. A travers mon expérience, j'ai créé mon propre sport de combat que j'ai nommé DO SHIN KI.» Il a été rencontré récemment à la salle Moussa Cheref de Boufarik, où plus de 150 athlètes karatékas sont venus de 12 wilayas pour un mini-stage d'une journée avec passation de grade dans différentes katas de ce sport de combat peu connu chez les adeptes du karaté et le self défense. Pendant son vécu au Japon et ailleurs en Europe, le fondateur définit également le concept «DO SHIN KI», qui correspond à l'exécution spontanée d'une infinité de techniques totalement adaptées à la situation du moment. Après son retour au «bercail» au début des années 90, Boumediene, avec son patriotisme et son algérianité, a voulu faire de son sport la fierté de l'Algérie. «En revenant à mon pays, j'ai voulu développer et faire connaître le DO SHIN KI aux jeunes de mon pays, car c'était un rêve à réaliser. Hélas, beaucoup de portes se sont fermées à nos yeux et on est restés en stand-by jusqu'en 2013, on a pu s'inscrire dans 22 ligues de wilaya et nous avons actuellement 900 athlètes qui pratiquent le DO SHIN KI». Malgré les différentes sollicitations de plusieurs pays européens, du Golfe et des Etats-Unis d'Amérique pour la promotion de son sport, le maître Rguiba Boumediene a préféré son Algérie natale. «J'appartiens à une famille composée de 36 chouhada, dont mon père et mon frère. J'ai préféré donner le plus que j'ai à mon pays», explique le fondateur, et de conclure : «Mon sport est reconnu dans les plus grandes associations internationales des arts martiaux sauf dans mon pays. Pourquoi cette marginalisation ?» Une équipe dévouée, experte, jeune, pleine de compétence et d'enthousiasme, qui, avec son maître ‘‘Rguiba'' ne cherche qu'à promouvoir et faire connaître ses athlètes à un niveau mondial. Alors ouvrons leur grandes les portes, ils sont bien de chez nous.