En 2017, il a été enregistré un taux de remplissage de 35% du barrage Aïn Zada, soit un manque de 83 millions de mètres cubes sur une capacité de 125 millions, le tarissement de 37 forages, la chute de débit pour 67 et la détérioration de la qualité de l'eau au niveau de 9 autres, provoquant ainsi une baisse de production de 51%. L'état des lieux s'explique par le rabattement des nappes phréatiques et la chute de débit pour l'ensemble des forages. D'où le recours inévitable au transfert des eaux à partir des autres régions et la réactivation des projets, qui peinent à voir le jour, alors qu'ils sont révélés depuis des années. Ce à quoi consiste la visite de Hocine Nacib, ministre des Ressources en eau dans la wilaya de Bordj avant hier, qui l'a conduit à Mansoura, Djaâfra et au chef-lieu de wilaya. Dans la daïra de Mansoura, reliée sur 100 km au barrage de Tilesdit (Bouira) pour alimenter les cinq communes, le ministre a assisté à la mise en service de la station de pompage n°4 dans la commune d'Ouled Sidi Brahim. Au chef-lieu de wilaya, M.Nacib a également procédé à Aouin Zerika, sur les hauteurs de Bordj,à la mise en service du réservoir de 5000 m3 avec 11 km de conduites d'adduction, avant de se diriger vers la commune d'El Main, à 60 km de là, pour scruter la fiche technique sur le transfert des eaux du barrage de Tichihaf (Béjaïa) vers les 8 communes du nord. «Notre présence ici a pour but à réactiver les projets en exhortant les maîtres d'ouvrage et les entreprises à redoubler d'efforts pour les livrer dans les meilleurs délais. En sus du dessalement des eaux de mer en perspective, nous avons élaboré également un autre plan d'action ambitieux visant à établir un schéma hydraulique national permettant l'interconnexion des barrages et des transferts afin de sécuriser l'optimalisation des ressources en eau», indique-t-il lors d'un point de presse.