Le FC Barcelone, loin de son meilleur niveau, a pris une option sur la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, après son match nul (1-1) mardi à Londres, lors des huitièmes aller. Sans grande inspiration, le Barça n'a pas brillé à Stamford Bridge dans le sillage d'un début d'année 2018 compliqué pour les Blaugranas. Mais une erreur de Chelsea a suffi à Lionel Messi pour égaliser en fin de rencontre et aborder le match retour dans de bonnes conditions. Les Catalans n'avaient pas brillé contre Eibar durant le week-end, renouant malgré tout avec la victoire après deux matches nuls. Ernesto Valverde s'était dit plutôt satisfait, malgré la manière. Après tout, le club ne venait-il pas d'égaler la meilleure série d'invincibilité de son histoire en Liga ? 31 matches d'affilée, soit la même série que le Barça de Pep Guardiola en 2010-2011. Les leaders de la Liga n'ont beau avoir perdu qu'une fois depuis août, une manche de Coupe du roi contre l'Espanyol, contre Chelsea, ils n'ont pas été à leur meilleur niveau. Loin de là. Dominateurs en terme de possession (73%), ils n'ont eu que très peu d'occasions contre les Londoniens. Suarez a été virtuellement absent, tandis que Messi, qui a souvent hérité du ballon en position reculée, a été surveillé comme le lait sur le feu par le trio défensif des Blues, Azpilicueta-Christensen-Rüdiger. En face, le public attendait de voir Hazard devenir grand dans les grands matchs, lui qui atteint, à 27 ans, les plus belles années de sa carrière et que les rumeurs persistantes envoient du côté du Real Madrid. Le joker, l'homme le plus dangereux, le plus malchanceux et paradoxalement le plus en réussite aussi, c'est Willian. L'Auriverde a en effet touché deux fois les poteaux avant de réussir l'ouverture du score. Le Brésilien et sa vitesse ont fait mal à chaque fois ou presque, provoquant les fautes ou les décalages et piquant l'arrière-garde espagnole. L'ancien joueur du Shakhtar Donetsk a enfin réglé la mire à l'heure de jeu, s'offrant un coup de reins pour éliminer Busquets avant de placer une frappe à ras de terre le long du poteau, mais cette fois du bon côté (62'). Sauf qu'en face, c'était le Barça. Et la pression s'est faite trop forte. Sur un ballon anodin, Christensen a bafouillé sa passe pour Azpilicueta. Iniesta n'a pas manqué l'occasion d'en profiter, servant Messi en retrait pour un but sans trop de difficulté pour le quintuple Ballon d'or argentin (75').