Les intrants de 70 équipements électroménagers ont fait l'objet de 14 décisions consacrant le régime douanier applicable aux collections dites CKD, alors que 33 autres ont fait l'objet d'un rejet pour absence ou insuffisance d'intégration ou d'insertion des composants électroniques après des années d'activité, a indiqué hier un communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines. Le nouveau Comité d'évaluation technique (CET), installé fin juillet dernier auprès du ministère de l'Industrie et des Mines, chargé de l'examen des demandes d'avis technique des opérateurs dans les activités de montages des produits électroménagers, a examiné 21 demandes d'avis technique représentant 17 sociétés de montage, a précisé le ministère. Ces sociétés ont été instruites sur la base des critères prévus par le décret exécutif n°2000-74 du 2 avril 2000 qui régit cette activité, en mettant l'accent principalement sur la création de la valeur ajoutée, notamment le niveau d'intégration industrielle qui constitue «une priorité de la politique industrielle en matière de montage, vu les avantages octroyés par les pouvoirs publics dans ce domaine». A cet effet, les 70 produits ont fait l'objet de décisions consacrant le régime douanier applicable aux collections dites CKD, alors que 33 produits ont fait l'objet d'un rejet pour absence ou insuffisance d'intégration ou d'insertion des composants électroniques après des années d'activité, a expliqué le document. Les dossiers rejetés «seront réexaminés après le complément d'informations sollicité par le Comité pour une équité dans le traitement des opérateurs activant dans cette branche», rassure le ministère, soulignant que l'examen des dossiers des opérateurs s'est appuyé sur le niveau de production, leur taux d'intégration nationale, ainsi que les moyens investis pour améliorer la production et le nombre d'ouvriers employés par ces usines. Le comité poursuivra ses travaux afin de «répondre à l'ensemble des demandes des opérateurs dont la collaboration est requise», assure le ministère. Par ailleurs, le ministère de l'Industrie et des Mines a réitéré son «soutien» à l'industrie de l'électroménager qui représente un secteur sur lequel le gouvernement compte s'appuyer dans sa politique de diversification de l'économie. C'est dans ce cadre, qu'un «nouveau décret et un cahier des charges sont en cours de finalisation pour encadrer l'industrie de l'électroménager en Algérie», a-t-il annoncé, expliquant que cela «permettra aux entreprises activant dans le secteur de l'électroménager d'avoir de nouvelles perspectives et aussi de mettre plus de rigueur dans l'obligation d'intégration favorisant le développement de la sous-traitance». Le ministère a rappelé, en outre, que cette activité regroupe actuellement plus de 70 opérateurs avec 20 000 emplois directs et environ 60 000 emplois indirects. R. E.