Dans un match qui s'est achevé sur une victoire de Horoya AC sur le score de 2 buts à 0, la JS Kabylie a forcé son destin en s'imposant aux tirs au but (3-5), dimanche au stade du 28 Septembre de Conakry. Les Kabyles, qui accèdent à la phase des groupes de la Ligue des champions d'Afrique, ont sué pour terminer la partie, après l'expulsion à la 40' de Badreddine Souyad, qui a écopé de deux cartons jaunes. Réduite à 10, la JSK a su contenir les assauts répétés des camarades de Dramane Nikiema, avant de sombrer durant les dix dernières minutes de la rencontre. Le Horoya, qui pressait dès l'entame du match, n'a pu concrétiser ses nombreuses opportunités qu'à la 73' d'une tête magistrale de Bancé Aristide, avant de porter le coup de grâce aux Canaris à la 87' par le biais de Heritier Makambo. Dominateurs, les Guinéens auraient pu plier les hommes d'Hubert Velud avant la séance des penalties. Après avoir perdu (2-0) en déplacement à Tizi Ouzou, les Matamkas avaient à cœur de renverser la vapeur devant leur magnifique galerie, déçus à la fin du match mais très fair-play jusqu'au bout, malgré la défaite. Yakubu, dont le tir frôla le poteau de Salhi, a failli annoncer la couleur dès la 2'. Puis ce fut au tour des dangereux Morlay Sylla, Ocansey et Bance d'aller taquiner, sans résultat, le gardien de but des Jaune et Vert, bien regroupés en arrière. Au retour des vestiaires, les hommes d'Hubert Velud se sont bien comportés en dépit de la supériorité numérique de l'adversaire qui tenait vaillamment à sa remontada. A égalité de buts (2-2) à l'issue des deux matchs, c'est finalement aux tirs au but que les Canaris se sont frayé in extremis un chemin pour la phase de groupes. Décidés à revenir au pays avec un billet qualificatif en dépit de la pression d'avant match subie à Conakry, les coéquipiers de Benchérifa ont fait preuve de beaucoup de concentration, de courage et de lucidité pour réussir tous les penalties. Le coach Hubert Velu a reconnu que la qualification de sa troupe était longue à se dessiner après que le Horoya ait remonté les deux buts de retard. «Jusqu'à l'expulsion de Souyad, Horoya avait pesé sur le match et a été dangereux, mais nous avons quand même réussi à gérer cette équipe avec pas trop de situations dangereuses devant nos buts. Les choses ont commencé à se compliquer quand on s'est retrouvés à 10. A 2 – 0, nous avons serré le jeu pour ne pas prendre un 3e but, car aujourd'hui, on n'avait pas les armes pour aller mettre un but», a estimé l'entraîneur de la JSK, lors de la conférence de presse transmise en direct par la télévision locale (CIS TV). Il a ajouté : «Il ne faut pas oublier que notre équipe est revenue de loin. Cela fait 11 ans que la JSK n'a plus joué la Ligue des champions. Sortir un grand club comme Horoya, après Al Merreikh, est pour moi un deuxième exploit devant ces deux clubs émergents. Le fait de se qualifier pour la phase de groupes est pour nous un grand moment que nous savourons. Les joueurs de Horoya ont fait le match qu'il fallait. A Tizi Ouzou, ils n'étaient pas passés loin non plus.» Le coach de Horoya, Didier Gomes, s'est dit extrêmement déçu par cette élimination. «L'année dernière, on a gagné haut la main la coupe et le championnat de Guinée. Sur le bilan de la Ligue des champions, ce soir, je suis extrêmement déçu. S'il faut chercher un fautif, le coach doit assumer ses responsabilités, car il est toujours responsable des mauvais résultats. Nous avons raté beaucoup d'occasions. On a eu des opportunités, frappé sur la barre, on s'est créé une multitude d'actions de scorer. On a manqué de réalisme dans la surface de vérité sur les deux matchs», rétorquait en conférence de presse l'entraîneur de Horoya, sous le feu des critiques des journalistes locaux après l'élimination de son équipe.