Décidément, la JS Kabylie croit toujours en son légendaire "étoile africaine". Décidément, la Ligue des champions africaine ne relève pas de la sinécure, et la JS Kabylie en sait quelque chose pour avoir joué carrément avec les tripes pour réussir finalement à accéder aux poules tant espérées de l'épreuve. Comme au premier tour préliminaire où les Canaris avaient souffert le martyre pour sortir la coriace formation d'Al-Merreikh du Soudan, il faut bien admettre que les supporters kabyles redoutaient fortement ce second déplacement périlleux de leur équipe en Guinée, où la redoutable équipe de Horoya, constellée de vedettes locales et surtout étrangères, avait juré de renverser le onze kabyle au stade du 28-Septembre de Conakry après sa défaite au match aller à Tizi Ouzou (2-0). En fait, les craintes du club kabyle étaient tout à fait justifiées, car si les camarades de Nabil Saâdou avaient réussi à tenir la dragée haute à leurs adversaires du jour pendant plus d'une heure de jeu, c'était compter sans l'arbitrage "typiquement africain" du "referee" burkinabé Jean Ouattara, qui n'a pas hésité à expulser, peu avant la mi-temps, le défenseur central Badredine Souyad, pour cumul de cartons tout simplement injustifiés, tout cela pour lézarder volontairement la défense algérienne. Sur le second carton notamment, ce fut bien le défenseur kabyle qui fut victime d'une agression caractérisée de l'international… burkinabé Dramane Nikiema, puisque le malheureux Souyad fut aussitôt évacué à l'hôpital sans savoir pourtant qu'il venait de prendre, à la surprise générale, un carton rouge qui était bel et bien prémédité par le directeur de jeu burkinabé. "Dès le début du match, cet arbitre me cherchait la petite bête et j'avais fini par comprendre, surtout après le premier carton jaune infligé d'une manière injuste en début de match, qu'il m'avait préalablement ciblé pour m'expulser d'une façon délibérée, ce qui fut fait peu avant la mi-temps, puisque je ne méritais aucunement le second carton car c'était un adversaire qui m'avait agressé", se lamentait, en cours de soirée, l'infortuné Souyad qui, fort heureusement, s'en est sorti indemne de ce choc terrible qui aurait pu lui coûter cher sur le plan médical. Ceci dit, la JSK dut alors revoir, en seconde mi-temps, tout son échiquier et son schéma tactique pour tenter de sauver la mise, car les Canaris auront alors abandonné toute prétention offensive pour sauver les meubles et éviter le naufrage qui se profilait à l'horizon, surtout lorsque l'excellent gardien Salhi dut s'avouer battu, à deux reprises, en fin de partie sur deux buts de l'autre international burkinabé Aristide Bance (74') et du remplaçant congolais Héritier Makambo (85'). À la guerre comme à la guerre, Hubert Velud dut alors cadenasser sa forteresse à double tour en incorporant trois défenseurs de métier, en l'occurrence Tizi Bouali, pour épauler Saâdou dans l'axe, et surtout Mebarki et Zeghdane pour renforcer les deux couloirs littéralement assiégés par des Guinéens en furie, tout cela pour aspirer à l'épreuve fatidique des tirs au but qui auront finalement souri aux Kabyles. C'est dire qu'après le premier tour où les Canaris l'avaient échappé belle à Khartoum où ils furent menés 3-0 à la… 90' avant d'inscrire miraculeusement les deux buts de la qualification dans le temps additionnel, ils ont réussi, cette fois encore, à passer par le trou de la serrure, eux qui, dix ans après leur dernière aventure continentale, auront cru, une nouvelle fois, en leur "étoile africaine" pour atteindre admirablement les fameuses poules de la Ligue des champions. "Lorsqu'on s'est retrouvé à dix après l'expulsion de Souyad, peu avant la pause, il fallait se serrer les coudes, et si nous avions encaissé deux buts en fin de match, nous avons finalement réussi à tenir bon et à nous qualifier pour les poules grâce à la volonté et au courage de tous les joueurs qui sont à féliciter pour avoir tenu la dragée haute à cette bonne équipe de Horoya, et le fait d'éliminer tour à tour les Soudanais d'Al-Merreikh et les Guinéens de Horoya n'est pas une mince affaire", dira Hubert Velud lors du point de presse d'après-match.