Le marché hebdomadaire d'Adrar a récemment ouvert ses portes. Il est à son troisième samedi d'activité, soit le dernier jour de la semaine, décrété localement comme une journée de marché pour les citoyens. Une manifestation commerciale qui a vu le jour, il y a à peine trois semaines et cela malgré l'opposition farouche des commerçants de la ville. En effet, la corporation des commerçants n'a jamais caché sa réticence à l'organisation de cet évènement économique. A ce propos, il est à rappeler qu'elle avait engagé des bras de fer matérialisés par grèves répétitives en guise de contestation contre la décision de l'APC et la DCP initiateurs de cet espace d'échange commercial. On notera que dans cette bataille, les membres de la société civile à travers leurs associations de protection des consommateurs ont été partie prenante et ont joué un rôle majeur dans l'exécution de l'arrêté fixant la création du marché hebdomadaire. Toutefois cet important regroupement de commerces reste une activité très profitable aux ménages de par la grande diversité des produits proposés que par celle des prix concurrentiels appliqués. Il présente un autre avantage en faveur des usagers : c'est sa position géographique au cœur de la ville, au niveau de l'immense espace du Centre Massini, là où se déroulaient traditionnellement toutes les manifestations économiques interafricaines (notamment les pays du Sahel) et foires. Ce qui fait que les citadins n'ont pas tellement besoin d'utiliser les moyens de transports sauf pour les Ksouri. Cette activité réglementée ouvre ses portes aux publics, chaque samedi, à partir de 6 heures du matin et cela jusqu'à 15 heures. Pour sa troisième journée consécutive, il commence à prendre une forme d'un hyper marché, où pratiquement toutes les branches de commerces sont représentées avec des gammes très variées de produits. Allant de la quincaillerie, la confection, articles ménagers, alimentations, habillements, fruits et légumes… jusqu'au marché animal, avec ce qu'il comporte de chatons, chiots et autres oiseaux. Tant des commerçants légaux et que ceux activant dans l'informels, pour l'instant, ils cohabitent sous le sigle de la tolérance. Ces derniers proposent leurs marchandises sur des étalages de fortune, sur des charrettes… et à même le sol. Les vendeurs de casse-croûtes et de thé se disputent les places stratégiques dès les première lueurs du jour. Pour un début, ont a constaté la participation de plusieurs caravanes de vendeurs ambulants venant d'autres wilayas du Nord du pays. Par ailleurs, en signalera la présence en nombre impressionnant de femmes notamment les Oasiennes, venues des ksour satellites pour effectuer leurs emplettes. Une présence en force de la gent féminine dans cette espace qui, sous d'autres cieux, est souvent réservé uniquement aux hommes.