Réunir en même temps et durant cinq jours des universitaires, des chercheurs, des praticiens et des étudiants est le pari réussi des responsables du département des sciences de la communication de l'université Badji Mokhtar de Annaba. Cette rencontre, dont l'organisation a été parfaitement bien maîtrisée par les étudiants de l'association de lutte contre le sida Anis, a offert à tous les participants un outil de communication privilégié pour des échanges d'idées. Ce qui leur a permis d'établir plusieurs constats dont deux majeurs : l'augmentation du nombre de personnes atteintes par la maladie depuis l'apparition du sida. Le manque d'informations disponibles concernant les personnes porteuses du VIH et celles dont la séropositivité est mise en évidence pour la première fois. Il faut dire que ces constats trouvent leur justificatif dans la limitation de la surveillance épidémiologique aux seuls malades déclarés. Des différentes interventions, il ressort la mise en place d'un réseau permanent de prévention à l'image de celui de l'association Anis que préside le professeur Laouer. Ce réseau ne pourra trouver sa pleine signification que par une participation active de l'ensemble des acteurs concernés. Ces derniers sont les premiers garants de l'exhaustivité et de la qualité du système d'information mis en place pour améliorer les connaissances épidémiologiques en la matière. De nombreux étudiants ont souligné la nécessité de mieux cerner l'ampleur du phénomène à travers le temps et surtout limiter les facteurs de risque, grâce à une information et une plus large sensibilisation des groupes les plus exposés. Tel est l'esprit qui a présidé à cette démarche dont Saïdi Achour, le directeur du département des sciences de la communication, espère qu'elle fera l'objet du plus large consensus.