Avec des projets achevés, en cours ou à l'étude, tel le Pôle universitaire d'El Bouni (PUEB), le nouveau siège du rectorat, 40 laboratoires, une grande bibliothèque, un bloc de 40 laboratoires de recherche, un centre national de technologie industrielle, l'université Badji Mokhtar de Annaba s'est lancée dans un grand défi. Il est destiné à permettre, dès la prochaine rentrée universitaire, à plus de 40 000 étudiants d'effectuer leurs études dans de bonnes conditions. Il était grand temps. L'essaimage à travers le territoire de la wilaya de diverses et nombreuses facultés, des effectifs forts de 3000 cadres et agents dont plus de 1700 enseignants, celui des résidences universitaires était à la fois un casse-tête pédagogique, économique et social pour les gestionnaires. Ce dont est conscient le recteur Mohamed Tayeb Laskri, véritable pourfendeur des politiques molles de gestion. Ce fougueux défenseur du principe d'une université algérienne à la pointe du combat pour le développement économique et social du pays n'en finit pas d'exiger la réalisation de projets. Avec forces statistiques, il démontre pourquoi l'université algérienne est en train de s'imposer un peu partout à travers le monde où ses enseignants et ses chercheurs sont très sollicités. La réception en juin prochain de la 1re tranche du PUEB pour une capacité d'accueil de 8000 places, une résidence de 3000 lits, et restaurant pour 800 étudiants, lui ont permis de revenir à la charge. Plus incisif derrière son armada de tableaux et de graphiques de la 2e tranche du PUEB, il parle du ministère de l'Enseignement supérieur et de sa tutelle, comme s'il s'agissait d'une force motrice inégalable. « Les efforts consentis, ces dernières années par notre ministère, se sont matérialisés sur le terrain avec de nouveaux acquis dans le domaine infrastructurel, pédagogique, scientifique et culturel. A partir de la prochaine rentrée universitaire, ces conditions seront meilleures qu'elles ne l'étaient pour le grand bien de nos étudiants », assure M. Laskri. Meilleures, ces conditions le seront certainement à partir de septembre prochain avec l'inauguration prévue lors de la visite à Annaba du Président prévue courant juin de la 1re tranche et le lancement d'autres projets dont la 2e tranche du PUEB. Cette dernière devrait amener les capacités d'accueil de ce site à 16 000 places pédagogiques, à 6000 lits et 4 restaurants de 800 places chacun. Ainsi, dès septembre prochain, le PUEB accueillera les étudiants et enseignants des facultés des lettres et des sciences humaines. Par contre, ceux de médecine et de droit patienteront quelques mois de plus. En effet, sur ce même site seront lancés en juin prochain les travaux de réalisation de ces 2 facultés. Dans l'enceinte de la vieille bâtisse de la direction de l'université Badji Mokhtar à Sidi Amar, l'on suit au jour le jour l'état d'avancement du chantier portant réalisation du nouveau siège du rectorat un R+5. Tout autant que la réalisation bien avancée du bloc des 40 laboratoires destinés uniquement aux chercheurs, du Centre national de technologie industrielle (le 4e du genre après Constantine pour la biotechnologie, Biskra pour les zones arides et Alger). Ce centre placé directement sous l'autorité du ministère de tutelle, aura une totale autonomie dans sa gestion. Dans la même enceinte, le bâtiment de la nouvelle bibliothèque, l'une des plus importantes du pays, est achevé. L'on est en phase d'installation des équipements. A quelques centaines de mètres plus loin, au CEFOS, le chantier pour la construction du département architecture de 2000 places pédagogiques est bien avancé.